Par Dieudonné Muaka Dimbi

L’opinion publique se souviendra des péripéties qui ont émaillé les élections du gouverneur et du vice-Gouverneur de la province du Kongo Central, organisées le 29 avril 2024.

Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, bien que proclamé vainqueur au terme de ce scrutin avec 23 voix contre 16 pour le Docteur Guy Bandu Ndungidi, n’a pas été permis de prendre du coup les destinées de cette province chère au Prophète Simon Kimbangu et au Président Joseph Kasa-Vubu, à cause du jeu de son adversaire politique qui, du reste, avait contesté les résultats dudit scrutin, qu’il a accusé avoir été entaché de beaucoup d’irrégularités.

Le candidat vaincu avait saisi d’urgence la Cour d’appel du Kongo Central qui, à son tour, avait déclaré la requête de ce dernier recevable mais non fondée, confirmant ainsi davantage les résultats des urnes donnant la victoire à Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo.

Toujours non convaincu, le sieur Guy Bandu était allé encore plus loin en saisissant le Conseil d’état. Cette haute institution judiciaire, contre toute attente, a décidé de l’annulation pure et simple des élections du Gouverneur et du vice-Gouverneur du Kongo, Central ainsi que de la reprise de celles-ci dans 60 jours, violant ainsi l’article 174 de la loi électorale qui, elle, prévoit plutôt un délai de 7 jours.

Ce prononcé du Conseil d’Etat a fait la joie de Bandu et ses acolytes, qui ont effectué en trombe une descente dans le Kongo Central pour savourer son éventuelle victoire! Le camp Nkuanga, a introduit une requête à la Cour Constitutionnel.

Deux jours seulement après que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ait fixé au vendredi 7 juin 2024 l’organisation du deuxième round des élections du gouverneur et du vice-gouverneur du Kongo Central, la Cour Constitutionnelle s’est enfin prononcé à son tour ce vendredi 31 mai 2024, en déclarant la décision du Conseil d’Etat contraire à la constitution, confirmant ainsi définitivement Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo nouveau Gouverneur de la province du Kongo Central. Cette décision de la Cour constitutionnelle étant inattaquable, le camp Bandu qui ne savait pas lire les signes de temps, est donc prier tout simplement à se soumettre. Notamment en pliant bagages au plus vite.