Par Tantia Sakata

L’Institut d’Etudes de Sécurité (ISS), une organisation basée à Pretoria, en Afrique, a récemment achevé une étude intitulée :  » transformer le futur de la République Démocratique du Congo « . Elle est donc axée sur les perspectives de développement à long terme de la RDC, d’ici 2043. La restitution de cette analyse a été présentée par l’un des auteurs, Dr Kouassi Yeboua, au cours d’une conférence organisée par la Fondation Hanns Seidel le mercredi 22 mai 2024, à Kinshasa.

L’homme a fait savoir que malgré ses vastes ressources naturelles, la RDC demeure en retard dans de nombreux indicateurs de développement, avec un revenu moyen par habitant inférieur à celui de l’indépendance en 1960.M. Kouassi Yeboua a reconnu que des efforts sont en train d’être fournis même si le pays ne va pas atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) concernant l’éradication de la pauvreté.

Dans le but de combattre cette pauvreté, dit-il, il revient donc aux autorités congolaises d’intervenir dans certains secteurs, notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, avant d’insister également sur la transformation de l’économique du pays.  » Tous les secteurs sont prioritaires mais comme il n’y a pas de ressources pour intervenir dans tous les secteurs au même moment, il est important d’intervenir d’abord dans les secteurs que je vienne de citer « .

M. Kouassi est d’avis que ces secteurs prioritaires permettront d’améliorer les conditions de vie de la population Congolaise. « Nous avons constaté qu’il faut travailler sur les questions de développement pour aider à la prise de décisions. Sûrement, ce sont le développement économique qui va amener la stabilité en Afrique « , a-t-il affirmé.

Recommandations

Il ressort de cette étude quelques recommandations, notamment investir dans le capital humain et le développement des compétences, en accordant une attention particulière à la qualité de l’enseignement et à la formation professionnelle ; promouvoir la bonne gouvernance en investissant dans des institutions solides, lutter contre la corruption grâce à une meilleure transparence, accroître sa capacité à mobiliser les recettes intérieures et améliorer la qualité des dépenses ; investir dans le secteur agricole pour accroître la productivité et la commercialisation, garantir la sécurité alimentaire, l’emploi et la réduction de l’extrême pauvreté.

Notons que cette étude est réalisée dans tous les pays africains. L’objectif est de susciter un débat, d’attirer l’attention des autorités, des décideurs de politique économique, afin de déceler des secteurs prioritaires qui permettront d’améliorer les conditions de vie de leurs populations; remédier au déficit d’infrastructures (dans les zones rurales), en particulier les routes, le rail, l’électricité, l’eau et les infrastructures des Technologies de l’information et de Communication (TIC); encourager la transformation économique pour une économie plus résiliente.