Par Tantia Sakata

« Nous demandons aux pays développés de tenir leurs promesses en matière de financement climatique – incluant des fonds pour aider les pays à se préparer au pire du chaos climatique «, a déclaré le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres, le vendredi 10 mai 2024, lors de son discours à la conférence des Nations-Unies sur la Société civile à Nairobi, au Kenya.

Il s’agit également pour des contributions significatives au nouveau Fonds pour les Pertes et Dommages ainsi que pour des actions visant à réformer les banques de développement multilatérales afin que le financement soit orienté vers l’action climatique. Aussi, pour que le G20 mène les efforts pour réduire les émissions et accélérer une élimination mondiale juste des combustibles fossiles.

M. Guterres a demandé aux dirigeants africains de soutenir ces efforts, avant de demander avec empressement à tous les gouvernements de créer de nouveaux plans nationaux ambitieux pour le climat d’ici l’année prochaine. « Des plans qui favorisent le développement durable, attirent les investissements, et sont en accord avec la limitation de la hausse des températures mondiales à 1,5 degré Celsius pour éviter le pire du chaos climatique «, a indiqué le Secrétaire général de l’ONU.

Selon le haut fonctionnaire onusien , l’Afrique pourrait être un géant des énergies renouvelables. Elle abrite, dit-il, 30% des minéraux essentiels aux énergies renouvelables et 60% des meilleures ressources solaires du monde. « Pourtant, dans ce monde injuste, au cours des dernières décennies, elle a reçu seulement 2% des investissements dans les énergies renouvelables. Et trop souvent, les pays et les communautés disposant de minéraux essentiels pour la transition énergétique sont exploités et relégués au bas de la chaîne de valeur. D’autres emportent les profits ailleurs «, a déploré M. Guterres qui a signalé que les Nations-Unies luttent pour la justice climatique.

Profitant de l’occasion, il a également fait état de certains conflits dans le monde entier, causant d’énormes douleurs et souffrances, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. Il est d’avis que le droit international humanitaire est impératif, et doit être respecté par toutes les parties.
Les conflits qui font rage sur le continent africain déchirent des vies et des communautés, a signifié M. Guterres, tout en révélant que les Nations-Unies ont soutenu pleinement le travail de l’Union africaine pour faire taire les armes. « Nous sommes prêts à coopérer et à mobiliser la communauté internationale pour soutenir la paix du Sahel à la Corne de l’Afrique, des Grands Lacs et au-delà «, a-t-il rassuré.

Pour rappel, cette Conférence de la société civile des Nations-Unies a été axée sur le Sommet de l’Avenir en septembre à New York. La société civile a été au cœur des objectifs du sommet entre autres avancer le développement durable, débloquer le financement, et remodeler le multilatéralisme pour le XXIème siècle.