Au cours d’une messe célébrée samedi à Kinshasa : le Cardinal Ambongo condamne aussi l’accord conclu entre l’UE et le Rwanda
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Par DMK
L’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo, a célébré, le samedi 24 février, à Kinshasa, une messe pour la paix et en mémoire des victimes de la guerre injuste imposée à la RDC par le Rwanda via les rebelles du M 23.
Au cours de cette homélie célébrée en la cathédrale Notre Dame du Congo à Kinshasa, à l’initiative de la cellule présidentielle de veille et d’éveil patriotique, le Cardinal Fridolin Ambongo a fait un plaidoyer demandant au Parlement de donner à l’Armée nationale (FARDC) les moyens dont elle a besoin pour restaurer la paix dans la partie Est du pays.
L’archevêque de Kinshasa a également saisi cette occasion solennelle pour dénoncer vivement le protocole d’entente et de coopération minière récemment conclu par l’Union européenne et le Rwanda, tout en qualifiant cet accord de « soutien appuyé à l’agresseur ».
Le silence et l’inaction de la communauté internationale
Le prélat emboite ainsi le pas au Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui, au cours d’un briefing fait à la presse, la semaine dernière, a fustigé cet accord et promis de l’attaquer sur le plan diplomatique.
« Le silence et l’inaction de la communauté internationale, frisent nettement la complicité. Comment comprendre qu’au même moment où cette communauté internationale dénonce finalement l’implication directe du Rwanda et son armée, son soutien au M23, l’Union européenne signe un accord de coopération minière durable avec le Rwanda, sur des ressources pillées en RDC ? N’est-ce-pas un soutien appuyé à l’agresseur ? », s’est exclamé le Cardinal Ambongo.
Sur ce qu’il attend du parlement congolais, l’Archevêque de Kinshasa estime que le législateur doit concevoir un budget pour le pays, qui rende compte de la situation de guerre de notre pays, en donnant à l’armée les moyens dont elle a besoin. Aussi a-t-il appelé les Congolais à l’unité, afin de barrer la route à l’ennemi.
Au cours de cette célébration eucharistique, le cardinal Fridolin Ambongo a tenu à rassurer les populations victimes des atrocités commises par les seigneurs de guerre, de la sollicitude de leur pasteur ainsi que celle de toutes les églises qui se sentent aussi touchées et blessées.
Selon lui, cette célébration en faveur de la paix au Nord-Kivu est née de l’engagement pris par les archevêques et évêques de la CENCO, d’intensifier la prière pour la paix dans la RDC, au regard des conflits armés enregistrés depuis trois décennies en RDC.
« On continue de compter des millions de morts et de déplacés, des milliers de femmes violées, des familles brisées, des enfants orphelins et des infrastructures détruites. Au fil des années, différentes missions et organisations ont rapporté des velléités expansionnistes de certains pays voisins à l’est et le pillage systématique des richesses du sous-sol congolais par les multinationales sous la couverture des groupes de revendications internes », a déploré le numéro 1 de l’Eglise catholique en RDC.