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Financé par le Japon avec 500.000 USD : le projet de Renforcement des capacités techniques et opérationnelles du P-DDRCS entériné

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Financé par le Japon avec 500.000 USD : le projet de Renforcement des capacités techniques et opérationnelles du P-DDRCS entériné

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Par Marcel Tshishiku

Le projet de Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des institutionnelles locales pour la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement et stabilisation communautaire (P-DDRCS) a été entériné le vendredi, 23 février, lors de la première réunion de son comité de pilotage tenue dans l’enceinte du siège des Nations Unies à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa.

A cette occasion, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a souhaité la bienvenue aux participants à cette rencontre.
« Ce Programme est rendu possible par la générosité du Japon que nous remercions. Il a été initié par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui voudrait ramener la paix durable dans les zones en proie aux affrontements. Le PNUD est très fier d’être associé à ce Programme. Nous sommes très engagés à accorder notre appui à l’édifice de la Nation congolaise qui n’est possible que si les filles et fils (du pays) sont impliqués dans le processus de développement…

Les défis sont nombreux, mais ils sont inhérents aux actions… Dans le dialogue, dans la transparence et dans la concertation, nous allons continuer à pousser l’agenda de la démobilisation, du désarment et du développement communautaire. On va essayer de redoubler d’efforts », a indiqué le PNUD, ajoutant que les dernières élections,qui ont permis à la RDC de s’inscrire véritablement dans une dynamique de consolidation des institutions, constituent une opportunité pour cette agence des Nations Unies de renforcer la programmation et rassurer les différents acteurs afin que la paix revienne de façon définitive dans les zones en proie aux conflits.

La disponibilité du Gouvernement japonais
Pour sa part, Mme MinakoSuga, première secrétaire de l’ambassade du Japon en RD Congo, a, au nom de l’ambassadeur empêché, exprimé son grand plaisir de prendre part à cette première rencontre du comité de pilotage du projet de Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des institutionnelles locales pour la mise en œuvre du P-DDRCS… financé par son pays.
« Comme nous le savons tous, l’insécurité a atteint son paroxysme dans la partie orientale du territoire de la RD Congo, notamment avec les attaques récurrentes des groupes armés du M23 dans le Nord-Kivu, de la CODECO dans l’Ituri ou encore la présence de beaucoup d’autres milices dans le Sud-Kivu… Le Gouvernement de la RDC a adopté un plan stratégique national dénommé P-DDRCS qui vise à contribuer à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale et à la stabilisation… Je voudrais vous exprimer la volonté et la disponibilité du Gouvernement du Japon de continuer à appuyer les efforts du peuple congolais dans le processus de la paix », a poursuivi Mme MinakoSuga.

« Une arme, un métier »

Dans le même ordre d’idées, le coordonnateur national du comité de pilotage du projet de Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des institutionnelles locales pour la mise en œuvre du P-DDRCS a précisé que cette cérémonie d’entérinement se tient au lendemain de la mission d’état des lieux effectuée par son équipe.

« C’est le plan de travail qui est signé aujourd’hui et de continuité de ce qui a été fait par nos prédécesseurs. Notre volonté de mener ce Programme à un niveau supérieur vient de l’initiateur, le Président de la République. À son arrivée au pouvoir en 2019, le Chef de l’Etat a réuni tout son conseil de sécurité et les 5 gouverneurs de provinces de la ligne de front (le Sud-Kivu, le Maniema, le Nord-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika). Il a demandé que l’on crée un nouveau programme avec un nouveau concept, c’est-à-dire un programme civil qui donne la chance à la communauté de récupérer ses fils perdus qui sont allés prendre les armes, de les réintégrer dans la communauté, de les réinsérer économiquement de leur donner du travail, parce que le programme était intitulé ‘‘Une arme, un métier’’, et de leur permettre de participer au développement de leur communauté », a expliqué le coordonnateur national.

Ouverture des coordinations provinciales

Et de poursuivre : « Comme nous parlons développement, nous sommes au bon endroit, parce que c’est au PNUD qu’a été confiée cette mission de développement par les agences des Nations Unies. Aujourd’hui, en mettant en route ce projet, nous sommes dans la continuité de la volonté du Président de la République. Lorsqu’il nous a nommés en octobre 2023, il nous a dit de mener ce programme là où il devrait être mené. Faites en un programme national, parce que nous ne nous concentrerons pas sur l’Est du pays. Partout où se trouve la guerre, partout où manque la cohésion sociale, partout où l’autorité de l’Etat n’est pas encore rétablie, le programme est présent. Nous devons ouvrir une coordination provinciale au Kasaï pour nous occuper de l’affaire KamuinaNsapu ; à Kisangani, à Kwamouth (dans le grand Bandundu) avec le problème des Mobondo, etc. ».

Besoin d’expertise et de moyens

« Nous avons besoin d’expertise et de moyens. Les premiers moyens viennent du Gouvernement. Mais, puisque vous êtes notre partenaire au développement, nous comptons sur vous, pour que demain, ce programme puisse… prendre en charge toute la question du genre, des enfants recrutés dans les groupes armés ou victimes. Nous sommes en train d’ouvrir un grand pool de ce programme pour les femmes. Et nous sommes en pourparlers avec les agences des Nations Unies, en l’occurrence ONU femmes qui a accepté de nous tendre la main.

Donc, le programme a des perspectives et une vision prospective dans laquelle nous comptons beaucoup sur les partenaires financiers internationaux qui acceptent d’accompagner la RD Congo dans la recherche de la paix et du développement de nos communautés », a insisté le coordonnateur national.

Ces déclarations étaient suivies de la présentation du plan du travail qui a été signé par le coordonateur national du comité de pilotage et la Représentante résidente adjoint du PNUD.