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Hommage aux soldats Sud-africains tués à Sake : les corps des 2 victimes rapatriés en RSA

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Hommage aux soldats Sud-africains tués à Sake : les corps des 2 victimes rapatriés en RSA

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Par Marcel Tshishiku

À en croire une source crédible, les corps de deux soldats Sud-africains tués dans la cité de Sake, en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, en RD Congo, ont été rapatriés le mardi, dans leur pays d’origine, l’Afrique du Sud.

Le rapatriement a eu lieu après la cérémonie d’hommage organisée par les responsables militaires des forces de la SADC, de la MONUSCO et des FARDC.

Ces deux soldats étaient déployés au Nord-Kivu dans le cadre de la mission de la SADC pour la sécurisation de cette région de la RDC en proie aux violences des terroristes du M23.

Simon Mkhulu Bobe et Irven Semono, tous éléments du contingent Sud-africain, ont été tués dans leur base le 14 février 2024 par une bombe au mortier.

D’après un communiqué de la défense Sud-africaine, ce bombardement a blessé grièvement 3 autres soldats du même contingent.
Pour sa part, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, général major Cirimwami Nkuba, a salué la mémoire de ces soldats tombés sur le champ d’honneur. Il a, au nom de la population du Nord-Kivu, adressé les condoléances à la SADC, au contingent Sud-africain et aux familles des victimes.
 » Je condamne fermement cet acte funeste et renouvelle mon engagement à collaborer avec les institutions tant nationales qu’internationales afin que ces terroristes soient définitivement mis hors d’état de nuire dans la province du Nord-Kivu « , a déclaré le général major Peter Cirimwami Nkuba.

2,6 milliards USD pour répondre à la crise humanitaire

Le gouvernement de la RDC et la communauté humanitaire ont lancé mardi 20 février un appel à la mobilisation de 2,6 milliards de dollars pour financer le plan de réponse humanitaire 2024 dans le pays.

Cet appel est contenu dans un communiqué de presse du bureau du coordonnateur humanitaire en RDC, publié le même mardi. Selon ce document, ces fonds serviront à fournir une assistance vitale et des services de protection à 8,7 millions de personnes dont la survie dépend largement de l’aide d’urgence.

Ce communiqué de presse note également que, depuis plus d’un an, la crise humanitaire en RDC a pris des proportions alarmantes, avec notamment des nouvelles flambées de violence qui obligent les populations affectées à des déplacements répétés.

Catastrophes naturelles

Actuellement, la RDC compte 6,7 millions de personnes déplacées internes, dans un contexte où le pays fait face à de graves inondations et à une recrudescence d’épidémies de rougeole et de cholera, qui ont exacerbé la vulnérabilité des populations meurtries par plus de trois décennies de conflits armés.

Selon le coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, cette crise a atteint de nouveaux sommets cette année, du fait de l’aggravation de certains conflits, de l’émergence de nouveaux foyers de tension et d’événements climatiques ayant entrainé des désastres.
 » Et derrière toutes ces situations, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui font face à de très hauts niveaux de vulnérabilité « , indique Bruno Le marquis.

Par ailleurs, plus d’un million d’enfants ne vont plus à l’école du fait des conflits armés en RDC, une situation dramatique qui exige de la communauté internationale de tourner un regard vers ce pays.

 » Au-delà des crises immédiates qui méritent une attention urgente, il y a aussi en RDC des besoins et des vulnérabilités chroniques. En 2024, il est estimé que près de 25,4 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, alors que la malnutrition aiguë touche 8,4 millions de personnes, principalement des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et des femmes allaitantes « , conclut le document.