Par Tantia Sakata

L’appui du projet Voix et leadership des femmes (VLF) à la communauté de Buma, dans la commune de la N’sele, a été lancé, mardi 20 février 2024, par l’ONGD Femmes Solidaires pour la paix et le développement (FSPD).

A travers une tribune d’expression populaire (TEP), ladite communauté a exprimé ses attentes par rapport aux actions à mener dans le cadre de ce projet. Cette TEP a réuni une cinquantaine de personnes en majorité les femmes.

Pour la coordonnatrice de la FSPD, Marie-Claire Habamungu, il s’agissait de rencontrer toutes les parties prenantes, notamment le responsable de la commune de la N’sele, le chef du quartier de Buma, le représentant du chef coutumier, les chefs de rues et les membres de la communauté pour discuter et mettre en place les stratégies de la mise en œuvre du projet.

 » Nous sommes ici au quartier Buma dans le cadre du projet Voix et leadership des femmes qui contribue à l’autonomisation des femmes et filles de la communauté de N’sele « , a-t-elle ajouté.

Elle a également fait savoir que des habitants de quartier Buma ont exprimé leurs réels besoins après s’être imprégnés du projet.  » Ces besoins concordent avec notre plan d’action. C’est pourquoi, je crois qu’avec le projet VLF, nous allons tout faire pour construire même deux forages à Buma.
En plus, les femmes ont aussi demandé l’installation d’un moulin à maïs et manioc, a signifié Mme Habamungu.

La coordonnatrice de la FSPD dit être satisfaite puisque les membres de la communauté de Buma ont pris l’engagement de s’impliquer dans toutes les actions de la mise en œuvre du projet.

A cela s’ajoute l’accompagnement des autorités étatiques de la commune de la N’sele qui veulent à ce que le projet VLF puisse produire des résultats visibles susceptibles d’impacter le développement du quartier Buma.

Formation d’une équipe de maintenance

En ce qui concerne la prochaine étape, Mme Habamungu a révélé qu’il s’agira de former une équipe de maintenance, parce que, s’ils ont mis en place des unités de production comme le forage et le moulin à maïs, la population doit assurer l’entretien.

Le chef du quartier Buma, Germain Ngudio a, pour sa part, encouragé la réalisation dudit projet qui est bien accueillie par ses administrés.
Il a promis la création d’un comité avec la population pour accompagner le projet porté par la FSPD.

En travaillant ensemble dans un esprit de sérénité, il est convaincu que cette collaboration va attirer d’autres projets pour le développement de ce quartier.

Une habitante de Buma, Aimée Kole, dit pouvoir apprécier l’initiative d’autant plus que le quartier est buté notamment au problème d’eau potable.  » Nous avons demandé de l’eau et un moulin, parce que nous sommes obligées d’aller jusqu’à Kingasani pour moudre les maïs et manioc « , dit-elle.

Financement

Le programme VLF est financé par les Affaires Mondiales Canada pour une durée de cinq ans dans six provinces notamment, Kinshasa, Tanganyika, Sud-Kivu, Kasaï-Central, Tshopo et Equateur.

Il est exécuté par le Centre Carter et mis en œuvre à Kinshasa par FSPD.

 » Aujourd’hui, ça été vraiment une réussite, parce que la communauté s’est imprégnée du projet et heureusement qu’eux-mêmes ont exprimé le besoin réel et leur besoin a concordé avec notre plan d’action « , a poursuivi cette habitante.

Et d’ajouter :

 » Donc, nous sommes satisfaits puisque nous avons eu même leur promesse d’engagement. Elles vont elles-mêmes s’impliquer effectivement dans la mise en œuvre du projet, dans toutes les actions du projet.

La communauté sera toujours là surtout l’accompagnement des représentants de l’Etat, les autorités étatiques dans la commune de la N’sele, au quartier Buma ont promis de s’impliquer dans le projet pour que les actions soient visibles et qu’on aille des résultats visibles qui impacte le développement du quartier Buma. « 

Buma, c’est un quartier qui est enclavé, la population elle-même a déclaré qu’il n’y a pas de route mais nous on ne peut pas faire de route mais nous allons mener de plaidoyer quant à ce.

Il y a des problèmes de route, d’érosion et d’eau.

Les responsables de FSPD ont promis de continuer le plaidoyer auprès de leurs partenaires financiers pour voir comment ils peuvent aider cette communauté qui a besoin de tout le monde.