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Pour contrer les nouvelles attaques du M23 au Nord-Kivu Opération « Springbok » : la première position installée hier

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Pour contrer les nouvelles attaques du M23 au Nord-Kivu Opération « Springbok » : la première position installée hier

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Par DMK

Pour empêcher les terroristes du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus militairement par le Rwanda, de s’emparer de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé, le week-end dernier le lancement de l’opération  » Springbok « . La première position de cette opération a été installée hier lundi à Kimoka, dans le territoire de Masisi. Selon le commandant de la MONUSCO, Otavio Rodrigues de Miranda Filho, si des groupes armés tentent d’attaquer les positions des FARDC et des casques bleus, celles-ci passeront passeront de la position défensive à une position offensive.

 » Notre objectif principal est d’arrêter toute velléité du M23 d’envahir Sake (situé à une trentaine de kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu) ou Goma  » , a déclaré à la presse le général Otavio Rodrigues de Miranda Filho, commandant de la force onusienne.  » La MONUSCO a toujours été à côté de nous comme partenaire privilégié « , a pour sa part commenté le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami.

Le lancement de cette opération autour de la ville de Goma intervient alors que les populations civiles de l’est de la RDC ont dernièrement multiplié des manifestations pour réclamer le départ des casques bleus de la MONUSCO, en accusant ces derniers de tous les maux. Une demande qui a été aussi relayée par la diplomatie congolaise au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, pour un départ accéléré des casques bleus du territoire congolais à partir du mois de décembre prochain.

En effet, présente en République Démocratique du Congo depuis 1999, la force de l’ONU essuie ces dernières années les critiques des Congolais qui lui reprochent de ne pas avoir su mettre fin aux violences des groupes armés, notamment du M23.

Mais, avec la dernière évolution de la situation dans la partie Est de la RDC où l’on signale une intensification des combats entre les FARDC (soutenues par la MONUSCO) et les terroristes du M23 qui tenteraient de s’emparer la capitale du Nord-Kivu, on ne peut pas exclure que Kinshasa revienne sur la position initiale et sollicite auprès du Conseil de sécurité un report du départ de la MONUSCO.

Pour rappel, le M23, soutenu par le Rwanda selon de nombreuses sources, a repris les armes depuis deux ans dans le Nord-Kivu où, après une relative accalmie, on signale à nouveau des violents affrontements entre les terroristes du M 23 (appuyés par l’armée rwandaise) et l’Armée congolaise (FARDC) soutenue par les casques bleus de la MONUSCO et des groupes armés se présentant comme  » patriotes  » d’autre part.

L’intensification des combats depuis octobre dernier a donné lieu aux déplacements massifs des populations dans cette partie du pays, alors que la RDC s’apprête à organiser les élections générales au mois de décembre prochain. Selon le général Miranda Filho cité par notre consœur Jeune Afrique dans son édition du 3 novembre, le M23 serait en situation de progression vers Sake, cité considérée comme un rempart essentiel dans la défense de la ville de Goma.

Face à cette situation sécuritaire très préoccupante, la Monusco, indique la source, s’est engagée à travailler avec les FARDC  » pour protéger les civils des groupes rebelles armés « . Et c’est la raison pour laquelle la force de la Monusco et les FARDC ont lancé l’opération Springbok, a encore déclaré le commandant de la force onusienne.

 » Nos troupes sont déployées dans toute la région et si jamais le M23 s’approchait de ces villes, la Monusco et les FARDC défendraient la population civile, a-t-il promis. Nous allons travailler ensemble et ensemble, nous sommes plus forts que n’importe quel groupe armé. », a déclaré cet officier onusien à nos confrères de Jeune Afrique.