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Bas-Fleuve/Riz impropre à la consommation importé : une quantité consignée volatilisée

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Bas-Fleuve/Riz impropre à la consommation importé : une quantité consignée volatilisée

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Roger Nimi Muanda, ministre provincial, a tenu un point de presse à Matadi, à l’issue duquel il a éclairé les zones d’ombre liées au riz importé, dont une partie déclarée impropre et consignée au Port de cette ville pour refoulement, se retrouve curieusement en circulation à travers certaines localités du Kongo-Central. Pour ce membre du Gouvernement provincial, les céréales avaient bel et bien importées de la Chine, soit au total 740.000 sacs qui correspondent à 18.5 T.

De ce nombre seuls 6.089 sacs de riz de 25 kg soit 15.2 T, ont été déclarés impropres à la consommation respectivement par les experts du Service de la Quarantaine Animale et Végétale (SQAV) et par la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) puisque durcis suite à l’humidité provoquée par la condensation à l’intérieur des cales du navire qui les a transporté.

Les 733.911 autres sacs, selon le rapport dressé en bonne et due forme, après analyse, par l’Office Congolais de Contrôle (OCC), ont été jugés consommables puisque ne présentant aucun danger. C’est ce lot-là du riz qui, d’après le ministre provincial en charge de l’économie, se trouve en vente dans tous les dépôts d’une entreprise d’import-export, disséminés à travers le Kongo Central.

Concernant les 6.089 sacs sans valeur résiduelle déclarés non conforme et laissés à bord du navire pour être refoulés puisque nuisibles à la santé humaine, le Service de la Quarantaine Animale et Végétale, à travers son ingénieur Ndotoni, Inspecteur phytosanitaire et Officier de police judiciaire, a établi le procès-verbal de constat d’exécution et de consignation portant le Nº 12/SQAV/KC/2023 du 25 octobre 2023 pour confirmer son état d’avarie ; lequel a été transmis auprès de l’Officier du Ministère Public qui, à son tour, a fait l’ordonnance de refoulement de cette cargaison avariée conformément à l’article 24 du décret 05/162 du 18 novembre 2005 portant réglementation phytosanitaire en RD. Congo et cela, avant que le Procureur de la République fasse, quant à lui, le PV de refoulement dudit riz vers son pays d’origine. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître, regrette Roger Nimi Muanda, le bateau qui avait à bord cette cargaison de riz avarié, au lieu de quitter le port pendant la journée, a préféré lever l’ancre vers 18 heures, pour s’arrêter au village Vinda, situé le long du fleuve Congo, entre Boma et Matadi, au motif que le pilote aurait constaté une panne. Alors qu’il y avait jeté l’ancre pour décharger une partie de ce riz jugé impropre à la consommation, qu’ils ont vendu à des personnes non autrement identifiés, qui poursuivaient ce navire au moyen de pirogues motorisées.

Heureusement que la descente du ministre précité à Boma, sur ordre du gouverneur Guy Bandu Ndungidi, lui a permis d’interrompre cette vente et d’intercepter plus ou moins 500 sacs de riz coagulé ayant changé de couleur, notamment vers le marché SEP-Congo et vers la Bralima ; bien que d’autres sacs avaient déjà pris la direction de la forêt du Mayumbe, où ils sont vendus en catimini.

Pour l’heure, a conclu Roger Nimi Muanda, les services de sécurité ont déjà démantelé le réseau de ces inciviques congolais, qui s’étaient transformés en service de l’Etat dont le Commandant de ce navire affrété qui, présentement, sont tous aux arrêts. Des sanctions très sévères sont prévues à tous ceux qui seraient attrapés en flagrance.