Par GKM

Dans un communiqué rendu public le vendredi 3 novembre 2023, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) demeure vivement préoccupée par la détérioration avancée de l’état de santé de Salomon Idi Kalonda, proche de Moïse Katumbi. Ainsi, l’Ongdh fondée par feu Floribert Chebeya sollicite auprès des autorités congolaises en général et du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi en sa qualité de Magistrat Suprême en particulier, et ce, pour des raisons humanitaires, la surséance des audiences du procès jusqu’au rétablissement total et effectif du concerné. La VSV avait noté avec satisfaction que les autorités congolaises eussent accepté que le prévenu malade bénéficie des soins médicaux dans une clinique privée, ce qui est conforme au respect du droit de chaque personne aux soins médicaux quel que soit ce qu’on lui reproche.

Cependant, il fait état ces derniers jours de la détérioration considérable de l’état de santé de Salomon Idi Kalonda, qui serait sous respirateur et sous assistance médicale depuis plusieurs jours, note l’Ongdh.

Le prévenu accusé de trahison et d’intelligence présumée avec des officiers rwandais ainsi que de complicité avec la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) n’a pas pu assister à l’audience du jeudi 2 novembre 2023, car très affaibli par la maladie depuis plusieurs semaines dans une clinique privée hautement sécurisé où il suit les soins. Son médecin se serait opposé à toute extraction de force d’Idi Kalonda, au risque de détériorer encore davantage son état de santé.

Pour la VSV, il est temps que les autorités congolaises écoutent les cris de détresse en faveur de Salomon Idi Kalonda afin d’éviter le pire entre les mains de l’Etat congolais comme sous d’autres régimes congolais. L’État congolais n’a rien à perdre en accédant à la demande de surséance des audiences pour un délai de trois mois voire plus en vue de permettre au concerné de se rétablir avant la poursuite des audiences.

La VSV rappelle que Salomon Idi Kalonda est avant tout un être humain qui a des droits que l’État congolais doit respecter et faire respecter et qu’aucun prétexte ne saurait justifier la tenue d’une audience foraine avec un détenu sous respirateur ou sous assistance médicale car cela est humainement inacceptable dans un État de droit. Pour rappel, le Conseiller Spécial de Moïse Katumbi candidat à l’élection présidentielle prévue en décembre 2023, avait été enlevé le 30 mai 2023, par les éléments des Services de sécurité à l’Aéroport International de Kinshasa/N’djili et acheminé pour détention à la Direction de Renseignement Militaire (DRM, ex-DEMIAP) à Kinshasa/Kintambo, avant son transfert à la Prison Militaire de Ndolo.