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Lors d’une consultation tenue du 17 au 18 octobre à Kinshasa : les chefs traditionnels et religieux africains échangent d’expériences sur la masculinité positive

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Lors d’une consultation tenue du 17 au 18 octobre à Kinshasa : les chefs traditionnels et religieux africains échangent d’expériences sur la masculinité positive

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Par Marcel Tshishiku

Les chefs traditionnels et religieux de tout le continent africain se réunissent, du 17 au 18 octobre, dans la ville de Kinshasa pour une consultation sur la masculinité positive.

Ces chefs viennent du Nigeria, du Malawi, de la Sierra Leone, du Mali, du Cameroun, de l’Éthiopie, du Libéria, de l’Afrique du Sud, de la République démocratique du Congo, des Comores, de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, de la France et du Kenya.

Cette réunion est organisée par les Nations Unies RDC, le Gouvernement de la RDC et l’Union Africaine, avec le soutien de l’AWLN (Réseau des femmes leaders africaines), un mouvement révolutionnaire de femmes leaders africaines, sous le haut patronage de la Présidence de la République Démocratique du Congo et dans le cadre du Sommet de Haut Niveau de l’Union Africaine.

Elle constitue une rencontre préparatoire de la troisième Conférence des hommes de l’Union africaine sur la masculinité, prévue du 27 et 28 novembre 2023, pour s’assurer que tous les points de vue et préoccupations seront pris en compte. Ces échanges ont pour objectifs d’examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre des résultats des première et deuxième conférences des hommes de l’Union africaine ; de contribuer à l’élaboration d’une position africaine commune sur la masculinité positive ; d’examiner le projet de Convention de l’Union africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.

Selon la source, l’Union africaine reconnaît que les chefs traditionnels et religieux sont des acteurs clés dans l’EVAWG et la transformation du genre.
Leur position dans la société permet d’engager et de faciliter le dialogue au niveau de la communauté, du Gouvernement local et des Etats membres pour obtenir un impact de grande envergure.

Les inégalités entre les sexes en Afrique sont profondément ancrées dans le patriarcat et sont systématiquement renforcées par la culture, les coutumes, les traditions, les valeurs et les croyances religieuses.

Approches inclusives et holistiques

Il est donc impératif d’adopter des approches inclusives et holistiques pour lutter contre les facteurs de violence à plusieurs niveaux et favoriser des masculinités positives. La nécessité d’impliquer les chefs traditionnels et religieux dans ces efforts ne peut être diminuée.

Au cours des deux dernières décennies, d’innombrables initiatives menées par des chefs traditionnels et religieux ont cherché à lutter contre les pratiques néfastes telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines (MGF).

La 1ère et la 2ème Conférence des hommes de l’UA sur la masculinité positive dans le leadership pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles en Afrique se sont tenues à Kinshasa, en RDC, en 2021, et à Dakar, au Sénégal, en 2022. Leurs principaux résultats ont été la Déclaration et l’Appel à l’action de Kinshasa et l’Appel à l’action de Dakar.

Première Convention de l’UA sur la fin de la violence

Au cours de la troisième Conférence, les dirigeants feront le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa, de l’Appel à l’action de Dakar et d’autres initiatives visant à engager les hommes et les garçons en faveur de l’égalité des sexes et de l’EVWG.
La Conférence poussera vers la consultation et la rédaction ainsi que les négociations continentales et mondiales qui précéderont l’adoption, la ratification, l’appropriation et la mise en œuvre de la toute première Convention de l’Union africaine sur la fin de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique (UA CEVAWG). Toutes les autres agences des Nations Unies, restent engagées dans la promotion de l’égalité des sexes en RDC et dans le monde, et estiment que la promotion d’une masculinité positive est un facteur clé pour la réalisation de notre mandat et de l’agenda 2030.