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Hier à Kingabwa : l’Alliance pour le changement a protesté contre la condamnation de Kabund

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Hier à Kingabwa : l’Alliance pour le changement a protesté contre la condamnation de Kabund

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Pneus brûlés sur la chaussée, route barricadée, tirs de gaz lacrymogènes… telles sont les scènes provoquées par des militants du parti cher à l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale
Par Marcel Tshishiku

Selon des sources concordantes, des personnes se réclamant des militants de l’Alliance pour le changement (ACh) ont manifesté, hier jeudi 14 septembre, à Kingabwa, un quartier de la commune de Limete, dans la ville de Kinshasa. Ces personnes ont, à travers cette manifestation, exprimé leur colère contre une décision judiciaire prise la veille par la Cour de Cassation.

Dans cette sentence, la Cour a condamné Jean-Marc Kabund-a-Kabund, président de cette formation politique, à sept ans de prison ferme, pour outrage aux corps constitués, propagation de faux bruits et imputations dommageables. Dans leur colère, les manifestants ont brûlé des pneus sur la chaussée, barricadé la route des Poids lourds, jeté des projectiles, scandé des chansons et slogans hostiles aux responsables des institutions publiques…

Ils ont ainsi obligé les instances compétentes à déployer des agents de l’Etat afin de maintenir la sécurité et l’ordre public. Ces derniers ont procédé à des tirs à gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants en furie et surtout les badauds visiblement déterminés à profiter de la cacophonie en vue de poser des actes de vandalisme.

Jean-Marc Kabund avait démissionné en décembre 2022 de ses postes de premier vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale et de président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti cher au Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba. L’homme a été incarcéré depuis plus d’un an au Centre pénitentiaire de rééducation de Makala, avant d’être finalement jugé et condamné pour les griefs ci-haut énoncés.

Aux yeux de certains observateurs, le mouvement de protestation organisé en sa faveur par ses partisans n’a pas pris une ampleur remarquable, d’autant qu’il a eu lieu uniquement au quartier Kingabwa, où se trouve sa résidence et sur la seule route des Poids lourds.

A vrai dire, cette singularité prouve à suffisance que l’ex-vice-président du Bureau de la Représentation nationale ne dispose pas d’une assise populaire en même d’inquiéter le pouvoir en place et lui permettre d’arracher sa mise en liberté. Dès lors, la solution seraient l’humilité et la recherche d’un règlement à l’amiable. Un sage a dit :  » Baises la main que tu ne peux briser… « .