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Au terme d’un jugement rendu par la Cour de Cassation : Jean-Marc Kabund condamné à sept ans de prison

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Au terme d’un jugement rendu par la Cour de Cassation : Jean-Marc Kabund condamné à sept ans de prison

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Par YHR

La Cour de Cassation a, dans un arrêt rendu hier mercredi 13 septembre 2023, condamné Jean-Marc Kabund-a-Kabund à sept ans de servitude pénale. La juridiction a cumulé les peines de toutes les infractions à charge de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et n’a fait que lire la décision, Kabund n’étant pas présent dans la salle. Le prévenu Kabund qui a déjà passé plus d’une année derrière les barreaux de la Prison centrale de Makala, devra donc y rester encore longtemps.

Une peine de trois ans requise

La Cour est allée au-delà du réquisitoire du Ministère public qui voulait une peine de trois ans de prison ferme contre lui. Cependant, sa défense qui ne cessait de marteler que les preuves nécessaires à sa condamnation faisaient défaut, espérait un acquittement de son client.

Pour rappel, douze chefs d’accusations pèsent sur Jean-Marc Kabund, dont l’outrage envers les institutions du pays, notamment le Parlement, le Gouvernement, et une offense au Chef de l’État. Ces charges émanent d’une déclaration par l’ex-1er président de l’Assemblée Nationale faite lors d’une conférence de presse en juillet 2022.

Jean-Marc Kabund-a-Kabund est né le 3 février 1981 à Lubumbashi. Militant au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), il avait été nommé Secrétaire général de ce grand parti de masses en août 2016. Il a aussi assuré l’intérim à la présidence de l’UDPS après la mort de son leader historique, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, le 1er février 2017.

Des sommets à la chute

Député élu député d’une circonscription de Kinshasa en février 2019, Kabund a été aussi élu 1ᵉʳ Vice-président de l’Assemblée nationale grâce au soutien de son parti d’alors (UDPS). Un moment destitué de son poste à l’hémicycle, l’homme retrouvera ce poste toujours avec l’appui du parti de Limete en février 2021.

Au sommet de son parcours, l’homme multiplia des bourdes qui le mirent en conflit avec l’UDPS. C’est dans ce contexte qu’ il a annoncé sa démission de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale en janvier 2022. Il est ensuite destitué de son poste de président par intérim de l’UDPS et exclu du parti. Plusieurs reproches lui sont faits dont des violences physiques et verbales à l’encontre des membres du parti, mais aussi des actes de corruptions et d’escroquerie.

Attaques

En juillet 2022, Jean-Marc Kabund annonce la création d’un nouveau parti, Alliance pour le pour le changement (A.ch). Il se positionne comme opposant et va jusqu’à faire des déclarations contre l’UDPS, parti qui l’a fait connaître et auquel il doit son élection au poste de 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale. L’homme va jusqu’à tenir des propos outrageants sur l’exercice du pouvoir de Tshisekedi et d’autres institutions du pays. Pour ces propos graves, il est poursuivi par la justice pour outrage au Chef de l’État, diffamation et injures publiques.

Le bureau de l’Assemblée nationale autorise la justice à entendre le député dans cette affaire. Le 9 août, le bureau de l’Assemblée lève son immunité parlementaire et après sa comparution devant le Parquet général près la Cour de Cassation, Kabund est mis sous mandat d’arrêt provisoire et incarcéré à la Prison centrale de Makala. Il devra y rester encore longtemps après sa condamnation à 7 ans de servitude pénale par la Cour de Cassation.

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