S’approvisionner en eau potable, un véritable calvaire pour la population du quartier CMDC et ses environs
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
Mais à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, s’approvisionner en eau, denrée pourtant indispensable à l’homme, devient de plus en plus synonyme de souffrance dans plusieurs de ses quartiers. Cela relève du parcours du combattant.
C’est le cas notamment au quartier CMDC, situé à Kinkanda, dans la commune de Matadi où, depuis plusieurs semaines, la population vit un calvaire suite à l’absence d’eau dans presque tous les robinets de plusieurs abonnés de la Regideso. Suite à cette carence qui frise le scandale en ce 21ème siècle, ces derniers, sont censés parcourir, au jour le jour et parfois la nuit, de longues distances à pieds à la quête de ce précieux liquide, avec risques pour de nombreuses femmes et jeunes filles de se faire agresser par des hors-la-loi. Selon certaines d’entre elles approchées, la Regideso alimente très souvent ce quartier à des heures très tardives de la nuit, pendant que tout le monde dorme profondément. Ceux de ses abonnés qui sacrifient leur sommeil, se font tout de même des réserves d’eau capables de leur servir pendant deux voire trois jours.
Par contre, ceux qui ne pouvaient le faire et dont les robinets connaissent depuis la sécheresse, sont donc obligés de recourir aux amis et connaissances qui le leur font vendre parfois à des prix laissant à désirer le bidon de 20 litres. À défaut d’aller s’approvisionner au fleuve Congo où ils sont aussi souvent victimes à des cas de noyade. Malheureusement, sans gêne aucun, à chaque fin du mois, cette entreprise ayant seule le monopole de traitement et de distribution d’eau en République Démocratique du Congo, envoie aussi des factures de consommation auprès de ses abonnés vivant dans ce quartier alors qu’ils ont privés de l’eau depuis plusieurs semaines.
Interpellés, les responsables de la Direction provinciale de la Regideso doivent, à notre humble avis, fournir tout de même un peu d’efforts en vue d’arriver à satisfaire, tant soit peu, leurs abonnés de cette contrée de la commune de Matadi aujourd’hui exposés à de diverses maladies d’origine hydrique puisqu’ils consomment de l’eau parfois non traité. Cela va du prestige de leur entreprise.