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Dans le cadre de la formation médicale continue du Ministère de la Santé publique : des médecins turcs et congolais édifiés sur «la transplantation rénale…»

La Tempête des Tropiques Santé SOCIETE

Dans le cadre de la formation médicale continue du Ministère de la Santé publique : des médecins turcs et congolais édifiés sur «la transplantation rénale…»

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Par Marcel Tshishiku

Des médecins venus de la Turquie et leurs collègues œuvrant en République Démocratique du Congo ont pris part, vendredi 8 septembre, dans la ville de Kinshasa, à une matinée scientifique axée sur le thème « La transplantation rénale, la fécondation in vitro ainsi que la médecine régénérative des cellules souches », dans le cadre de la formation médicale continue du ministère de la Santé publique, hygiène et prévention. Organisée par le Centre hospitalier Initiative Plus (CHIP), en collaboration avec les Cliniques universitaires de Kinshasa et en partenariat avec « Liv Hospital » de Turquie, cette matinée scientifique a été marquée par des exposés sur « les thérapies de remplacement rénal et transplantation : l’expérience turque », « l’insuffisance ovarienne », « la fécondation in vitro et maladies gynécologiques », et « la révolution de la médecine grâce à la transplantation des cellules souches ».

Insuffisance ovarienne

Gynécologue obstétricienne au Centre hospitalier Initiative Plus, le Dr Mitima Faida Mariane a démontré que l’insuffisance ovarienne, qui est une ménopause précoce, est une maladie ayant une grande prévalence dans la capitale congolaise et que sa formation médicale reçoit de plus en plus des patientes jeunes qui ont des problèmes de fertilité due à la ménopause précoce. « Dans le cadre de la prévention, nous avons voulu parler de ces problèmes afin que la population et le corps médical soient sensibilisés par rapport à cela et que ces patientes puissent avoir une prise en charge adéquate… Nous n’allons pas attendre que la ménopause arrive. Nous allons les aider à préserver leur fertilité… », a précisé Mme le Dr.

Et d’ajouter : « Pour les jeunes filles et les jeunes dames qui ont ces problèmes-là, on garde les œufs en avance de telle sorte que, lorsqu’elles seront à l’âge de se marier, de procréer, elles ne soient pas dépourvues… elles auront déjà mis de côté leur fertilité et on pourra utiliser après leurs œufs pour leur donner le bonheur de découvrir la joie de la maternité. La population doit venir. Nous devons avoir des contrôles, effectuer des check up au moins annuels chez toutes les jeunes filles afin de dépister le problème et de les accompagner jusqu’à ce qu’elles vont atteindre l’âge de procréer. En cas de problème, nous sommes là pour les aider… »

Echange des expériences

Pour sa part, le Dr Jeff Ntalaja, coordonnateur du Centre hospitalier Initiative Plus (CHIP), a relevé l’importance du programme de la Couverture santé pour tous et l’efficacité de la médecine turque.

« La RDC, avec le programme de la Couverture santé pour tous et les soins pour tous, nous sommes décidés à faire avancer les choses dans tous les domaines de notre système de santé. C’est la raison pour laquelle nos amis turcs sont arrivés pour échanger des expériences, parce qu’ils ont vécu les mêmes périodes que nous avec un système de santé qui était faible, mais qu’ils ont renforcé. Aujourd’hui, ils sont parmi les 10 meilleurs systèmes de santé au monde… », a conclu le Dr Jeff Ntalaja.

Intervenu au nom de toutes les universités représentées à la matinée, le professeur Dr Makulo, médecin directeur des Cliniques universitaires, a qualifié ces échanges de bénéfiques pour les médecins congolais à l’heure actuelle où le plateau technique pose problème, alors que la RDC dispose de compétences nécessaires.

Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention était représenté par son directeur de cabinet, Romain Muboyayi, qui a expliqué que la matinée tombe à point nommé. Cela, car le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vient de lancer le programme de Couverture santé universelle.

Le dircab du ministre Roger Kamba a remercié la délégation turque, ajoutant que la question de transplantation préoccupe aussi le Chef de l’Etat. Enfin, le président du conseil national de l’Ordre des médecins, le Dr Bertier Nsadi Fwene, a clôturé la matinée.