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Gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né à Kinshasa : le *151# utile pour l’enregistrement des femmes enceintes

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Gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né à Kinshasa : le *151# utile pour l’enregistrement des femmes enceintes

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Par Carroll Madiya

Au moins 320 centres de santé et 50 hôpitaux généraux de référence sont accrédités dans le programme de la gratuité de la maternité et des soins du nouveau né lancé, depuis mardi 5 septembre, par le Chef de l’Etat à Kinshasa. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention hygiénique, Dr Samuel Roger Kamba, lors d’une rencontre avec la presse, dans la soirée du mercredi 6 septembre, à Kinshasa.

Ces centres de santé et hôpitaux généraux de référence répertoriés, a expliqué le ministre de la Santé publique, ont été choisis selon certains critères, dont la qualité des prestations. Ils se situent dans différentes communes de la ville de Kinshasa.

Pour avoir la liste de ces hôpitaux retenus à Kinshasa, le ministre Samuel Roger Kamba a recommandé à la population de taper *151# sur leur téléphone. Ce numéro permet également aux bénéficiaires de s’enregistrer dans le programme. Il va orienter les femmes vers l’hôpital le plus proche et le suivi sera assuré par les autorités de régulation et l’Inspection générale de la santé.

Plus de femmes otages dans les maternités

Samuel Roger Kamba est persuadé que ce programme mettra fin de manière définitive à la situation des femmes retenues en otage dans les maternités, faute de non-paiement des frais requis. Pour terminer , le ministre a rassuré la population de la détermination du Chef de l’Etat à faire en sorte que chaque personne ait accès à tout l’éventail des services de santé de qualité dont elle a besoin, au moment et à l’endroit où elle en a besoin, sans que cela génère pour elle des difficultés financières.

« Ceci n’est pas un projet, ni un programme mais, c’est un changement que nous apportant au système de santé congolais meurtri depuis des années. La santé, c’est le premier des droits. Le Chef de l’Etat veut que la santé ne soit plus un privilège», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Je vous rassure que, si nous avons pris le temps pour le faire, c’est parce que nous avons eu le temps de rassembler l’argent. Ce n’est pas quelque chose qui va venir mais, il est déjà là pour la ville de Kinshasa. Grâce à l’appui de la Banque mondiale, nous avons la capacité de travailler pour la moitié des provinces de la RDC d’ici la fin de l’année 2023 «, a précisé le ministre de la Santé qui a, par ailleurs, annoncé, au-delà de la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né, la couverture des maladies infectieuses d’ici janvier 2024 ; et le dépistage du cancer du col chez les femmes en âge d’être dépister.

Une réponse à l’hyper-mortalité maternelle et infantile en RDC

Coordonnateur du Conseil national de la Couverture santé universelle (CNCSU), M. Polydore Kabila a souligné que la gratuité de la maternité et des soins des nouveau-nés est un moment important dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans le pays.

Baisse de la mortalité maternelle et infantile

En effet, la RDC est l’un des pays ayant le ratio de la mortalité maternelle parmi les plus élevées au monde. Pour avoir souscrit aux Objectifs de développement durables, elle doit consentir, d’ici à 2030, au moins six fois plus d’efforts dans la réduction du taux. Soit, passer de 473 sur 100.000 naissances vivantes à 70.

Selon les données chiffrées contenues dans le Système national d’information sanitaire, en abrégé SNIS, pour l’année 2017, le pays a enregistré un total de 8449 décès maternels (soit 2.827 répertoriés dans les institutions hospitalières et 5.622 signalés dans la communauté), dont 350 pour la capitale Kinshasa. En 2018, 6.517 décès maternels (soit 2.701 au niveau des formations sanitaires et 3.816 dans la communauté) dont 362 à Kinshasa. En 2019, 11.856 (2.816 au niveau des formations sanitaires et 9.040 dans la communauté) dont 253 à Kinshasa. En 2020, 6.607 décès maternels (soit 2.938 pour les formations sanitaires et 3.669 dans la communauté) dont 324 à Kinshasa. En 2021, 6.503 (soit 2.664 dans les établissements des soins et 3.839 dans la communauté) dont 240 à Kinshasa.

« Ce programme, a souligné Polydor Kabila, vise à améliorer la Couverture santé universelle et à réduire la mortalité maternelle. Il sera progressivement étendu à d’autres provinces, couvrant tout le pays d’ici janvier 2024. Les financements est déjà disponible, avec un budget annuel de 41,7 millions de dollars américains pour Kinshasa, et les ressources nécessaires sont fournies aux hôpitaux.

«Environ 200 millions de dollars ont été alloués pour assurer la gratuité de l’accouchement a l’échelle nationale», a-t-il fait savoir.