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Le ras-le-bol d’un abbé : les indélicatesses du Cardinal Ambongo et Mgr Nshole parvenues au Vatican

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Le ras-le-bol d’un abbé : les indélicatesses du Cardinal Ambongo et Mgr Nshole parvenues au Vatican

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Par MKM

En dénonçant les « combines politiques» du Cardinal Fridolin Ambongo Basunge et du Mgr Donatien Nshole Babala, l’abbé François Kabasele a pris soin de réserver une copie à la Nonciature apostolique qui vient d’acheminer la fameuse lettre ouverte au Pape François. La correspondance en question a été transmise par la valise diplomatique.

Au niveau du Diocèse de Mbuji Mayi, au Kasaï Oriental où il évolue, l’abbé François Kabasele a aussi réservé copie de sa lettre ouverte intitulée « Ne bradez pas le catholicisme contre les combines politiques « à Mgr Bernard Emmanuel Kasanda. Le principal destinataire de son approbation ayant été le bureau permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Cet abbé de Mbuji Mayi (François Kabasele), comme l’on en a connu à certains moments à Kinshasa et en Amérique latine, tient à voir une démarcation entre les opinions politiques et le travail du prêtre.

N’y allant pas par des voies détournées, il cite et accuse le Cardinal Fridolin Ambongo Basunge et Mgr André Nshole Babala d’abuser de leur audience pieuse des fidèles durant les célébrations et les assemblées pastorales pour répandre leurs opinions et choix politiques. L’abbé du Diocèse de Mbuji Mayi ne s’explique d’entendre parler, en pleine célébration eucharistique, de la loi Tshani comme une loi qui sème la séparation entre les Congolais. Une bavure de plus, selon lui, alors que cette matière relève du Parlement congolais.

Reconnaissant aucune interdiction à l’Eglise catholique, par sa hiérarchie ou ses laïcs, d’intervenir dans la gestion du pays, il s’indigne de voir la CENCO, qui n’est pas un parti politique, se démenait pour faire auditer le fichier électoral de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à travers les agents de son obédience.

Il n’a pas manqué d’appeler les prêtres au respect des directives de l’Eglise catholique. Il a aussi justifié l’acte posé. En ce qu’il est couvert par la doctrine sociale de l’Eglise, le droit canonique et d’autres documents dits conciliants. Ces différentes références autorisent et légitiment, d’après lui, le mal et le désordre dans l’administration pour indiquer les voies d’amélioration.

Reste à savoir si les deux princes de l’Eglise catholique indexés vont s’amender en faveur de la sérénité sérieusement mise en mal.