Insécurité à l’est : le mandat de l’EAC prolongé de trois mois
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Par LM
Une nouvelle prolongation du mandat de la force régionale des États d’Afrique de l’Est (EAC), en République Démocratique du Congo, a été actée pour une période de trois mois à compter du 9 septembre jusqu’au 8 décembre 2023.
Vu la situation tendue sur terrain entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dont le cessez-le-feu est maintes fois violé, les chefs d’États membres de l’EAC ont décidé, dans un communiqué signé le mardi 5 septembre 2023, après leur sommet à Nairobi, de la prolongation du mandat afin de poursuivre la mission de paix, de la protection des civils et de contrôler les zones jadis sous occupation des rebelles.
Cependant, la présence de cette force est contestée par la classe politique et sociale qui doute de la sincérité de certains États membres de l’EAC, au regard de l’attitude des pays tel que le Rwanda et l’Ouganda cités dans plusieurs rapports comme les parrains de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).Plusieurs manifestations ont été organisées dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour exiger le retrait immédiat de cette force du sol congolais.
Face à l’indignation de la population locale et de nombreuses plaintes des Congolais contre l’inaction des troupes de l’EAC pour faire face au M23, le gouvernement congolais avait décidé du renvoi du commandant de la force régionale, le général kényan Jeff Nyagash, qui a été immédiatement remplacé par son compatriote le général de division Aphaxard Muthuri Kiugu.
Nonobstant les différentes manœuvres effectuées par les chefs d’États de l’EAC pour redorer l’image de cette force auprès de la population locale, le président Félix Tshisekedi s’est tourné vers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui, à son tour, a décidé de déployer son unité d’élite en RDC, avec mission de mettre fin à cette rébellion soutenue par l’armée rwandaise.
Déployée en RDC depuis le mois de novembre de l’année dernière, cette force de l’EAC composée des troupes du Kenya, de l’Ouganda, du Burundi et du Soudan du Sud, n’a jamais attaqué le M23. Pourtant, selon le gouvernement congolais, leur mandat est offensif.