Après la vive tension d’hier, Goma: la situation sous contrôle!
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Une violente manifestation anti-MONUSCO maitrisée par les forces de l’ordre
Par DMK
La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a été le théâtre des scènes de violences, hier mercredi 30 août 2023, suite à des appels à des manifestations contre la présence de la Monusco lancés par un certain Ephraïm Bisimwa, leader d’une nébuleuse secte dénommée Agano La Uwezo wa Neno, une organisation non reconnue basée à Karisimbi.
A en croire certaines sources jointes hier, malgré l’interdiction de cette manifestation par le maire de la ville de Goma, les membres de cette secte ont tenté de marcher et de s’attaquer aux installations de la Mission de l’ONU pour les la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans le but de le saccager. Mais, les forces de l’ordre se sont interposés et ont réussi à repousser les manifestations.
Malheureusement, ces scènes de violence auraient donné lieu à quelques dérapages qui auraient coûté la vie à quelques personnes. Le bilan provisoire fait aussi état d’une vingtaine de blessés graves acheminés à l’hôpital CBCA Ndosho et dans d’autres structures médicales locales.
Les faits, à en croire des sources concordantes, se sont déroulés au quartier Ndosho de Goma. La tension est restée vive dans plusieurs quartiers à l’ouest de la ville, et des détonations étaient entendus à certains endroits.
Dans cette situation confuse, un incendie s’est déclaré à la Radio Uwezo Wa Neno , avant de réduire aussi en fumée des habitations proches.
Les sources font aussi état d’une opération musclée des forces de l’ordre au siège de l’organisation FNJMN/Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo à Karisimbi. Et dans ces échauffourées, un policier a été agressé par les manifestants qui auraient même confisqué l’arme de ce dernier !
Le zèle des fidèles de cette organisation ne s’est pas pour autant estompé. Tout au long de la journée d’hier, apprend-on, ils ont entravé la circulation et mis un frein à l’activité économique de la ville. Se réclamant héritiers du combat de Patrice Lumumba, ils critiquent vertement la MONUSCO, l’accusant d’inertie face aux massacres qui endeuillent l’Est du pays depuis plus de deux décennies.
En réponse, les forces armées ont pris position sur plusieurs axes routiers dès la veille, témoignant de la gravité de la situation.
Le Colonel Guillaume Djike Kaiko, porte-parole militaire de la région, a réagi face à ces évènements. « Face à des agresseurs menaçant la sécurité de la République, nos forces armées ont répondu avec professionnalisme », a-t-il déclaré. Selon lui, les manifestants étaient manipulés et instrumentalisés par sieur Ephraim Bisimwa, leader de cette organisation dont l’appel à manifester exigeait, entre autres, le retrait de la MONUSCO.
Cette initiative suicidaire est considérée par les autorités locales comme une atteinte grave à la sécurité publique.
Surtout quand on sait que le Nord-Kivu, à l’instar de l’Ituri, est une province placée en état de siège depuis plusieurs mois, à la demande du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à mettre fin au règne des groupes armés et à l’impunité, et à restaurer la paix dans la partie Est du pays.