Trafic illégal des espèces de la faune et flore du parc des Virunga : des ONG environnementales appuient les sanctions des USA
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Par Marcel Tshishiku
Les activistes des organisations environnementales ont exprimé, vendredi 18 août, leur soutien aux sanctions prises par les USA à l’endroit des 3 personnalités congolaises pour trafic d’animaux en échange de pots-de-vin.
Ces membres de la société civile ont appelé les forces vives de la Nation congolaise à la mobilisation contre cette pratique criminelle dont se rendent coupables certains responsables des services de la République Démocratique du Congo, ainsi que d’autres trafiquants venus d’ailleurs.
Le secrétaire exécutif de l’ONG « Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains », Olivier Ndoole, a pour sa part, soutenu que ces sanctions revêtent un caractère pédagogique.
« Cette décision est l’expression de la Justice internationale, quelle que soit sa forme en faveur de la défense des animaux et de la biodiversité. Mais aussi, c’est un message fort par rapport à toutes les autorités qui s’adonnent au trafic illicite de la faune et de la flore sauvage et d’autres qui excellent dans la corruption pour faciliter les trafiquants illégaux et contre-bandés qui mettent en mal la biodiversité de la RDC », a indiqué Olivier Ndoole, invitant les autres acteurs de la communauté internationale, tels que l’Union africaine, l’Union européenne, l’EAC, la SADEC à suivre l’exemple des USA.
Pour le secrétaire exécutif de l’ONG « Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains », il est temps de demander au département d’Etat américain d’élargir les enquêtes et les sanctions contre tous ceux qui facilitent l’exploitation illicite des espèces de la faune et de la flore en RDC. Il a cité notamment le cas des chefs de certaines armées déployées au Nord-Kivu et accusés d’être impliqués dans cette vaste destruction dans le parc national des Virunga.
Dans un communiqué publié mercredi 16 août, les Etats-Unis d’Amérique ont interdit ces personnalités d’entrer dans le territoire américain. Il s’agit de Cosma Wilungula Balongelwa, ancien directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ; Léonard Muamba Kanda, ancien chef de département de l’Autorité de gestion de la RDC pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages en voie d’extinction (CITES) et directeur de l’ICCN ; et Augustin Ngumbi Amuri, directeur-coordinateur de l’Autorité de gestion de la RDC pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages en voie d’extinction (CITES) et conseiller juridique de l’ICCN.