Par Bamporiki Chamira

Le monde et les organisations de la société civile de la République Démocratique du Congo ont pris bonne note, samedi dernier, du communiqué publié le même jour, annonçant la tenue, du 14 au 16 août courant, à l’initiative du Premier ministre, d’une Table ronde sur l’état de siège en cours dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri !

D’après l’esprit et la lettre du communiqué susdit, ce forum d’importance politique et géostratégique connaîtra la participation des délégués de la Présidence de la République, de l’exécutif national, des deux Chambres législatives nationales, de la magistrature, des Assemblées provinciales des deux provinces précitées, des Gouvernements de ces deux provinces et des autorités traditionnelles de celles-ci.

Des lacunes déplorées

Tout en se réjouissant de l’heureuse initiative ainsi prise par le Gouvernement de la République qui accorde une place de choix au pouvoir coutumier dans cette rencontre historique, de plus en plus nombreuses sont des personnalités qui déplorent des lacunes invalidantes dans la composition de différentes délégations aux assises ainsi convoquées.

Dans le même ordre d’idées, les mêmes personnalités rencontrées qui se félicitent au plus haut point de l’honneur fait aux délégués des confessions religieuses, traditionnelles et autres Assemblées des croyants, sans oublier les opérateurs économiques du pays regroupés au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), déplorent l’imprudence commise en omettant l’installation, dans l’antichambre de ladite Table ronde, des délégués des Etats et autres organisations-témoins qui accompagnent la République Démocratique du Congo dans ses efforts de pacification à l’Est de son territoire (MONUSCO, Union africaine, SADEC, Union européenne, etc…), sans oublier les provinces respectives du Sud-Kivu et du Tanganyika, qui fonctionnent comme vases communicants avec les provinces voisines du Nord-Kivu et sujettes à contagion par la proximité du Rwanda et de l’Ouganda, et en prenant en compte les rôles prépondérants que les ambassades de la République Démocratique du Congo pourraient jouer dans l’avenir en rapport avec d’éventuels retournements de situations dans la sous-région de Grands-Lacs. Il s’agit des ambassades de la RDC au Burundi, au Kenya, en Ouganda, au Soudan du Sud, en Erythrée et en Somalie !