Année scolaire 2023-2024 : les mesures de Tony Mwaba risquent la non-application
Partager
Par K. Kap
Les dispositions pratiques annoncées depuis le 4 août par le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) ont réjoui plusieurs parents et des activistes des Droits de l’homme. Mais ces mesures courent le risque de ne pas être appliquées dans plusieurs écoles.
Déjà les inscriptions interdites aux nouveaux ont eu lieu, peu après la rentrée scolaire, pour les élèves attendus en 7ᵉ année.
Le premier tour, comme la plupart des établissements les organisent en deux étapes, la seconde devant intervenir d’ici là. Sûrement que les frais ont été perçus pour ce test d’admission. Ces écoles peuvent se justifier au regard de la date d’émission des dispositions pratiques, le 4 août. La non publication des résultats du Test National de Sélection, d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP) n’a pas permis aux écoles habituées d’inscrire pour les classes de première année des humanités. D’ailleurs écoles, lassées d’attendre les résultats, ont procédé à l’orientation des élèves de la 8ème.
La réinscription d’usage chaque année, en dépit d’interdiction rappelée, reste une pilule amère à avaler. Des stratagèmes sont d’habitude utilisés en mettant les parents devant des faits accomplis. Les différents frais sont communiqués le même jour. Le cahier de communication et le journal de classe, obligatoirement exigés dans les salles de classe, sont alignés dans la rubrique » Fourniture », qui est réglée sous la présentation du billet des vacances remis lors de la clôture de l’année scolaire passée. Cette pièce contenant juste la mention OK pour justificatif de paiement donne lieu à l’entrée dans l’enceinte de l’école. Le même document permet l’obtention d’autres informations, comme le frais de fonctionnement payable concomitamment avec celui fixé par les autorités provinciales. Ces différentes informations sont obtenues à chaque étape de bouche à oreille.
Avec la fluctuation de la monnaie nationale, c’est un autre problème qui va amplifier la mésentente entre les parties pour fixer le frais en FC. Du côté de l’appartenance religieuse, ethnique et autre politique, rien à signaler par rapport à l’exclusion. Les différends sont généralement liés aux frais scolaires, que certains enseignants se permettent de percevoir en usant des pressions sur des élèves.
Le Ministre Thony Mwaba a créé un autre incident en élargissant ces dispositions aux écoles privées agréés. Celles-ci fonctionnant grâce aux libéralités des géniteurs des apprenants dans les écoles respectives. On attend bien voir comment ces mesures qui peinent jusqu’à mettre complètement en marche la gratuité de l’enseignement, seront d’application dans les écoles privées.
Les principaux appuis des écoles conventionnées risquent de se relancer dans les contestations. Surtout qu’ils restent intransigeants face au processus électoral, déjà dans un envol sans retour.