Les OSC et les médias s’engagent à accompagner le projet de loi contre les VBG
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Par Tantia Sakata
Les membres des organisations de la société civile et des médias ont pris l’engagement d’accompagner le projet de loi portant prévention et répression des Violences Basées sur le Genre (VBG) en République Démocratique du Congo.
C’était au cours d’une table ronde organisée par la coordination de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et Traite des personnes (JVFTP), en collaboration avec les ministères de la Justice, Genre, famille et enfant, Droits Humains, Journalistes pour les Droits Humains (JDH), la Solidarité féminine pour la paix et le développement Intégral (SOFEPADI) et l’Alliance stratégique de plaidoyer du Sud-Kivu. » Nous prenons l’engagement de soutenir et d’accompagner toutes les phases du processus de ce projet de loi tant au niveau du gouvernement qu’au niveau de la présidence et du parlement « , a déclaré le membre du cadre de récupération et d’encadrement pour l’épanouissement intégral des jeunes (CREEI), Me Arthur Omar Kayumba, qui s’est exprimé au nom des OSC présentes dans cette activité.
Pour sa part, la Directrice exécutive de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), Rose Masala Ndarabu, a également rassuré quant à l’accompagnement des professionnels des médias qui vont assurer la vulgarisation et la sensibilisation de ce projet de loi une fois promulguée. En ce qui concerne l’assistante principale à la Coordination de la JVFTP, Marie Antoinette Saya, il était importance de pouvoir expliquer aux OSC le contenu de ce projet de loi parce qu’elles seront sur terrain pour assurer sa vulgarisation.
De son côté, la Chargée de programme de JDH, Lucie Ngusi Tade, a fait remarquer que malgré la recrudescence des Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG), la République Démocratique du Congo reste sans une loi spécifique qui réprime ce fléau. Pourtant, les femmes et filles sont davantage victimes des VGB dans le ménage et dans leur communauté. « Beaucoup de cas sont restés impunis et les quelques cas portés devant le juge n’aboutissent généralement pas à défaut d’une loi spécifique », dit-elle.
Conscient de ce vide juridique, a signifié Mme Ngusi, JDH-RDC à travers la dynamique des organisations de la société civile dont SOFEPADI et l’Alliance stratégique de plaidoyer du Sud-Kivu et la coordination de la JVFTP ont initié une proposition de loi sur la prévention et la répression des VBG en RDC.
L’objectif de cette table ronde est de susciter l’adhésion et l’engagement des acteurs à accompagner l’initiative, à s’impliquer pour faire avancer la promulgation de cette loi. » L’activité a été initiée à l’intention des OSC et des médias afin de mieux les préparer, dans les tout prochains jours, sur la vulgarisation dudit projet de loi », a précisé Mme Ngusi.
Le conseiller au cabinet de la ministre d’Etat de la Justice, Arthur Poka Pinzi, a souligné que ce projet de loi est porté au niveau du gouvernement par la ministre de la Justice. » En cette période des vacances parlementaires, le gouvernement a pris les soins d’obtenir du parlement bien avant les vacances parlementaires une loi portant habilitation. C’est ainsi que le gouvernement a inscrit la loi contre les VBG. Ainsi, le Président de la République va devoir prendre une ordonnance loi après que ce texte soit délibéré au niveau de commission intergouvernementale et au niveau du conseil des ministres « , a-t-il fait savoir.
L’homme a notifié qu’à la rentrée parlementaire, le Gouvernement de la République devrait soumettre à nouveau ce texte au niveau du Parlement, pour pouvoir obtenir sa ratification. Notons que ce projet de loi comporte au total 17 nouvelles infractions. Il s’agit notamment du viol conjugal, des violences domestiques, des coutumes rétrogrades, du rapt, des violences économiques.