Violences commises par les forces de maintien de la paix : la CNDH a échangé avec la SGA de l’ONU, Jane Connors
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Par GKM
Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo, Paul Nsapu Mukulu, a échangé, mardi dernier, avec la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies (SGA) chargée du monitoring des violences sexuelles faites aux femmes et des abus dont les enfants issus de ces violences sont victimes de la part des forces de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et Défenseure des droits des victimes, Jane Connors, pour appuyer son mandat jusque-là peu connu.
Paul Nsapu qui était entouré de deux commissaires nationaux; Me Gisèle Kapinga Ntumba et la révérende Véronique Ngongo Furah, chargées respectivement de la sous-commission des Droits de la femme et de l’enfant ainsi que celle des Droits des personnes vivant avec handicap, VIH-SIDA et autres groupes vulnérables, et son directeur de cabinet, René Kabala Mushiya.
« Nous avons échangé sur comment la CNDH-RDC peut appuyer mon mandat, qui consiste à promouvoir les droits à la dignité des victimes des exploitations et abus sexuels par le personnel de l’ONU », a déclaré Mme Jane Connors à l’issue de l’échange. Pour elle, la CNDH fait partie de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI), avec laquelle elle a déjà eu à travailler pour mettre sur pied le rapport pour appuyer son mandat. » J’encourage les institutions nationales des droits de l’homme à discuter avec les communautés locales sur mon mandat et de les indiquer que nous sommes ouverts à recevoir les doléances sur la mauvaise conduite du personnel militaire et civil des forces de maintien de la paix de l’ONU et appuyer les victimes dans la recherche des réparations, notamment en ce qui concerne les questions de paternité et d’appuis aux enfants issus de ces relations », a martelé la SGA Jane Connors.
Pour elle, la CNDH, à travers son président, est intéressée par les préoccupations soulevées durant les échanges. Notons que c’est le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui avait nommé en Août 2017 l’Autrichienne Jane Connors au poste de SGA, en tant que la toute première défenseure des droits des victimes pour les Nations Unies.
A ce poste, elle est appelée à promouvoir une réponse stratégique et intégrée en matière d’assistance apportée aux victimes, en coordination avec les acteurs du système des Nations Unies chargés de les aider. La SGA Jane Connors travaille avec les institutions gouvernementales, la société civile, les organisations nationales de défense des droits de l’homme, afin de créer des réseaux de soutien et de veiller à la pleine application des législations locales agissant notamment de l’aide aux victimes.