Les richesses nutritionnelles du manioc expliquées par un nutritionniste
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Par N.T.
Le manioc est l’un des aliments les plus consommés dans le monde et particulièrement en Afrique subsaharienne. Le manioc est un tubercule dont la racine est sans gluten (protéine), qui regorge de richesses nutritionnelles, et qui est conseillé pour toutes les tranches d’âge.
Le site bbcafriqueafrique.com a publié récemment un article sur les avantages du manioc pour la santé. Dans cet article, le nutritionniste d’origine ivoirienne Jules Kouassi, Docteur en Santé publique, présente les richesses nutritionnelles contenues dans le manioc dont le nom scientifique est » Manihot esculenta « .
Pour lui, le manioc est considéré comme la « manne de Dieu », car il permet de nourrir tout le monde entier, et peut être consommé sous diverses formes. Selon ce spécialiste en nutrition, les tubercules tout comme les feuilles du manioc regorgent d’immenses richesses nutritionnelles.
Riche en vitamine A, B, C, E, cette plante fournit également un grand apport en magnésium, en sels minéraux, en fer, en calcium.
Elle contient aussi du potassium, du sodium, du phosphore, du manganèse et du zinc. Elle favoriserait donc la fertilité pour l’homme comme pour la femme, et serait très bénéfique pour les yeux, le cerveau, le système sanguin et la peau. Le manioc a certes une faible teneur en protéines, mais il est une grande source de glucides.
« Le manioc est composé d’à peu près 70% de glucides, c’est à dire de sucres… Donc il fournit de l’énergie. Il est très bien pour les personnes qui dépensent beaucoup d’énergie », a affirmé le Dr Kouassi.
Le manioc permet également de lutter contre l’anémie, et d’améliorer le sommeil. » C’est pourquoi la majorité de personnes chez nous en Côte d’Ivoire, quand elles finissent de manger l’attiéké, un aliment dérivé du manioc, disent qu’elles ont sommeil », a dit le Dr Kouassi.
En République Démocratique du Congo, le manioc est certes l’aliment le plus consommé par les populations. Il est consommé sous plusieurs formes selon les régions et les provinces. Les deux formes les plus répandues sont le » fufu » et la chikwangue. La production locale du manioc en Afrique est suffisante pour la consommation interne.
Selon ce nutritionniste Kouassi, les feuilles de manioc seraient efficaces pour lutter contre l’anémie. Et pour cela, il propose une recette particulière :
» Que ce soit pour un enfant, un adulte ou une personne âgée, il faudrait écraser une poignée de feuilles de manioc. Pour ceux qui n’ont pas de mixeur, vous pouvez piler, écraser et extraire le jus vert. Vous ajoutez un peu de lait, vous buvez, ça fait un verre, vous le buvez matin, midi, soir. Au bout de trois jours, vous reconstituez les globules rouges ».
Cependant, certains types de manioc peuvent être riches en cyanure, et provoquer une intoxication. Pour y remédier, « Il faut le préparer longtemps pour que le cyanure disparaisse dans l’eau de cuisson. Oui, il faut bien cuire. Et puis verser l’eau », a recommandé le Dr Kouassi.