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D’après le bulletin hebdomadaire de OCHA: l’ONU juge préoccupante la situation humanitaire en Ituri

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D’après le bulletin hebdomadaire de OCHA: l’ONU juge préoccupante la situation humanitaire en Ituri

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Par GKM

Le bulletin hebdomadaire du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) indique qu’au moins 40 civils ont été tués entre les 12 et 14 juillet dans les territoires d’Irumu et de Mambasa. L’Agence onusienne signale également que plus de 60 cas suspects de la peste ont été notifiés dans la zone de santé de Rethy. Dans le cadre de la réponse humanitaire, pus de 53 000 personnes vulnérables ont bénéficié de la gratuité des soins de santé primaire dans les territoires de Mahagi et Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Trop des violences dans le territoire d’Irumu

Depuis plusieurs semaines, des violences armées se poursuivent dans le territoire d’Irumu, provoquant d’énormes besoins humanitaires parmi les civils. Du 12 au 14 juillet dernier, au moins 24 civils ont été tués et quatre autres blessés lors d’affrontements entre deux groupes armés dans l’aire de santé de Mwanga. Cinq autres personnes ont été enlevées et un centre de santé local incendié lors de ces violences.

Plus de 22 900 personnes, soit les 4/5 de la population de la zone, ont dû fuir vers des villages situés dans la périphérie de la ville de Bunia en raison de ces violences répétées. Deux organisations humanitaires ont dû suspendre leurs activités dans la région, affectant ainsi plus de 3 500 personnes déplacées, dont des enfants de moins de cinq ans. Depuis avril, l’aire de santé de Mwanga a accueilli plus de 14 000 personnes déplacées fuyant la violence.

Des tueries à Mambasa

Entre les 13 et 14 juillet, OCHA note que 16 civils ont été tués dans leurs champs dans les villages d’Apetineko, Mabuo (zone de santé de Lolwa) et Mandimo (zone de santé de Mandima) selon les autorités locales. Ces incidents ont provoqué le déplacement d’environ 1 500 personnes vers des localités avoisinantes. D’autres résidents, dont le nombre reste inconnu, se sont déplacés vers la province du Nord-Kivu, indiquent des sources humanitaires. Des acteurs humanitaires ont appelé les autorités locales à renforcer la protection des civils dans la zone, particulièrement pendant cette période de récolte du cacao.

Plusieurs personnes en errance à Mahagi

Depuis le 10 juillet, la zone de santé de Rimba fait face à des attaques répétées d’éléments armés, accompagnées de pillages de biens alimentaires et non-alimentaires, rapportent les acteurs de la protection. Environ 18 000 personnes sont contraintes à des déplacements pendulaires vers les villages environnants à la suite de l’insécurité. Ces mouvements de population risquent d’exacerber les vulnérabilités des communautés installées dans cette zone. Plus de 41 000 personnes avaient fui leurs foyers dans la zone de santé de Rimba entre décembre 2022 et mars 2023 en raison des attaques des groupes armés.

La rougeole fait rage à Mambasa, Irumu et Djugu

Les autorités sanitaires provinciales notent une nette augmentation des cas suspects de rougeole dans la province de l’Ituri. Plus de 380 cas, dont neuf décès ont été rapportés entre les 3 et 9 juillet, contre plus de 290 cas la semaine précédente. Ceci constitue une augmentation d’environ 31%. Au moins 4 des 36 zones de santé de l’Ituri : Nia-Nia, Mandima (territoire de Mambasa), Komanda (territoire d’Irumu) et Nizi (territoire de Djugu) sont actuellement en épidémie.

Les activités de riposte sont en cours dans les zones de santé de Mandima et Nia-Nia avec l’appui des partenaires MSF, UNICEF et Save the Children International. Un manque de riposte est signalé dans les autres zones de santé touchées par l’épidémie. Les autorités sanitaires ont aussi notifié cinq cas suspects de peste dont deux décès (létalité 40%) entre les 3 et 9 juillet dans la zone de santé de Rethy (territoire de Djugu). Au 9 juillet, cette zone a rapporté plus de 60 cas et 10 décès (létalité de 16%) contre 462 cas et 7 décès (létalité 2%) à la même période de l’année 2022. La situation sécuritaire reste très préoccupante dans la zone de Santé de Rethy, ce qui limite les interventions de santé publique.