Par LM

Poursuivi notamment pour détention illégale d’armes et participation à un mouvement insurrectionnel, le député Edouard Mwangachuchu nie tout. L’homme affirme n’avoir jamais été membre d’un mouvement rebelle.

Devant la Haute cour militaire siégeant dans l’affaire l’opposant à l’auditeur général, l’élu du territoire de Masisi parle plutôt de la discrimination dont il fait l’objet de la part des services de sécurité. Il a néanmoins reconnu avoir assumé le poste du président du CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) en tant que parti politique et non un groupe armée.

« J’ai été élu président du CNDP, je n’ai pas eu accès, ni contacté l’armée, parce que l’armée n’était plus dans le problème du parti politique, et le CNDP a eu beaucoup de présidents dans le passé. J’étais à Kinshasa ici, au sein du parti il n’y avait pas de militaires, il n’y avait que des civils. Personne ne m’a contacté parmi ceux qui étaient dans l’armée. C’est une discrimination qu’on exerce sur moi », a osé affirmer Edouard Mwangachuchu.

Le Congrès national pour la défense du peuple est une ancienne rébellion transformée en parti politique à la suite des accords signés avec le gouvernement congolais sous Joseph Kabila. Il a été défait en novembre 2013. Pour d’aucuns, le mouvement rebelle du M23 est le copier-coller de l’ex-rébellion du CNDP.

Edouard Mwangachuchu est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, entretien des liens avec les rebelles du Mouvement du 23 Mars(M23), espionnage, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline et détention illégale de munitions de guerre.