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Dans le cadre de la réconciliation du peuple congolais avec lui-même : A quand le rapatriement des dépouilles du président Mobutu et Moïse Tshombe ?

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Dans le cadre de la réconciliation du peuple congolais avec lui-même : A quand le rapatriement des dépouilles du président Mobutu et Moïse Tshombe ?

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Par Bamporiki Chamira

Suite à la multiplicité des fautes politiques commises par différents responsables aux commandes de la République aux lendemains de l’accession du pays à l’indépendance, des rancunes se sont accumulées au sein des masses populaires, au point de les rendre agressives en créant en elles des reflexes d’opposition à tout effort collectif de coopération au développement national.
A ces rancunes accumulées sont venues se greffer des frustrations suite à l’insuffisance de représentativité de régions à fortes densités de population au sein du microcosme sociopolitique en faveur des régions démographiquement faibles.

Sur le même registre de rancunes accumulées au sein des masses populaires figurent en bonne place la soif de vengeance inassouvie des populations ayant perdu le bénéfice de l’influence de leurs leaders naturels suite à la disparition inattendue et inexpliquées de ces derniers au cours des événements sanglants ayant fortement marqué le pays dans le passé.

Outre ces rancunes, il y a lieu de relever aussi les cas des compatriotes ayant décidé de prendre le chemin de l’exil pour se mettre à l’abri des coups irrésistibles de leurs puissants poursuivants tapis dans les structures répressives de l’Etat ou des groupes de pression.

Moïse Tshombe, Mobutu Sese Seko, etc…

Afin de fixer l’opinion sur la problématique de réconciliation du peuple congolais avec lui-même au nom d’un nouveau départ de la République sur le chemin de sa transformation en douceur pour son insertion dans la cour des grands du monde libre tel que le souhaite le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous nous faisons l’agréable devoir de rappeler que nombre de nos compatriotes décédés à l’étranger n’ont pas eu la chance d’être enterrés au pays pour l’une ou l’autre raison évoquée plus haut. Nous soulignerons, à titre d’exemple, le cas du Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga. Né le 4 octobre 1930 à Lisala (ex-province de l’Equateur), ce dernier est décédé le 7 septembre 1997 et enterré au cimetière des Européens à Rabat, au Maroc, quatre mois après l’accession au pouvoir de son tombeur Laurent-Désiré Kabila !

Alors que la dépouille mortelle du précité reste dans ce pays, son épouse est contrainte d’y séjourner, malgré elle, pour des raisons évidentes.

Vient ensuite le cas de notre compatriote Moïse Tshombe Kapend, né le 10 novembre 1919 à Musumba dans l’ancien grand Katanga. Il a été Président de l’Etat (sécessionniste) Indépendant du Katanga de 1960 à 1963, avant d’accéder à la Primature de 1964 à 1965. Considéré par la suite comme le meurtrier de Patrice-Emery Lumumba. En juin 1969, Moïse Tshombe trouve la mort en Algérie dans des circonstances qui restent énigmatiques jusqu’à ce jour et son corps reste toujours bloqué au pays de Boumediene !

Enfin, il y a le cas aussi dramatique du président Laurent-Désiré Kabila, natif du Katanga, mort assassiné dans son bureau au Palais de marbre par un compagnon d’armes, en la personne du  » kadogo  » Mizele. Quelques heures seulement plus tard, son fils Joseph Kabila prit les commandes de la RDC au milieu d’une explosion de contestations qui n’ont pas laissé indifférentes les masses populaires après des assassinats massifs des  » kadogo « , contestations soutenues par la communauté internationale !

Un geste hautement symbolique !

Prenant en compte la montée de la température politique, mais aussi et surtout l’accumulation des frustrations au sein des masses et qui empêchent la RDC de décoller rapidement, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Garant constitutionnel du pays, est monté dans tous les clochers pour appeler à la réconciliation du peuple congolais avec lui-même dont la réalisation effective passerait par le rapatriement de dépouilles mortelles des compatriotes. Mais, cela se fait attendre jusqu’à présent!

Concernant justement ce préalable à la réconciliation, beaucoup de Congolais du pays et de l’étranger pensent qu’il faut considérer, sans rechigner, le geste hautement symbolique fait par la digne épouse du Chef de l’Etat qui est allée récemment vers Maman Bobi Ladawa, veuve de feu Maréchal Mobutu Sese Seko, dont le traumatisant exil au Maroc n’a que trop duré.
Quid du rapatriement cette année du corps de son célèbre mari pour son enterrement au pays de ses ancêtres ? Nous y reviendrons.