Assassinat de Chérubin Okende : le Gouvernement demande une enquête minutieuse
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Par YHR
De nombreuses réactions ont été enregistrées suite à l’annonce de l’assassinat de Cherubin Okende, ancien député national et cadre de la plateforme Ensemble pour la République, dont le corps criblé de balles a été découvert, hier jeudi, au volant de sa jeep, sur l’avenue Poids lourds, à Kinshasa.
Le Gouvernement, par la voix de son porte-parole, Patrick Muyaya Katembwe, a vite fait de réagir en condamnant cet » acte odieux » et en demandant une enquête » minutieuse « , afin que les auteurs de ce crime crapuleux répondent de leurs actes devant la justice. » Le Gouvernement a appris avec effroi l’assassinat du Ministre honoraire des Transports, l’Honorable Chérubin Okende Senga « . Et d’ajouter: » Tout en condamnant cet acte odieux, il a instruit tous les services de sécurité de faire diligence pour une enquête minutieuse, afin de faire la lumière sur cet acte inadmissible. Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées à sa famille « .
Plusieurs messages de compassion continuent à être enregistrés.
Émotion aussi dans les chancelleries
Émotion aussi dans les chancelleries avec Jean-Marc Chataigner, ambassadeur de l’Union Européenne auprès de la République Démocratique du Congo, qui a twitté : » J’apprends avec consternation ce matin l’assassinat de l’ancien ministre des transports et porte-parole d’Ensemble pour la République Chérubin Okende. Toutes mes condoléances à sa famille, ses amis et proches. Retrouver et traduire en justice les auteurs de ce crime odieux doit être la priorité absolue. «
Selon deux sources au sein des autorités de la capitale, le corps de Cherubin Okende a été retrouvé à l’intérieur d’un véhicule de marque Lexus. L’une de ces sources affirme qu’il aurait été victime de » bandits armés « . Son corps était sur le siège conducteur de la voiture. Le député était vêtu d’une chemise blanche, couverte de sang. La police scientifique est intervenue dans la matinée sur la scène du crime, avant que la dépouille ne soit emmenée à la morgue.
Le Procureur de la République s’est déplacé tôt dans la matinée pour constater les faits. La fille de Chérubin Okende s’est également rendue sur les lieux afin d’identifier le corps de son père.
Selon ses proches, Okende s’est rendu à la Cour le mercredi 12 juillet. Sur place, il aurait dépêché son garde du corps, Nicolas Kabunda, pour remettre une lettre demandant un report de vingt-quatre heures de sa convocation. Ce n’est qu’en sortant du bâtiment que son garde du corps aurait constaté que le député avait disparu.
Contacté par le magazine Jeune Afrique, un haut responsable de la Cour constitutionnelle donne une autre version. Il confirme que l’ancien ministre a été contacté en début de semaine par cette juridiction, pour obtenir des compléments concernant sa déclaration de patrimoine. Mais il assure que le 12 juillet, c’est un de ses collaborateurs, et pas lui, qui s’est rendu à la Cour pour déposer sa demande de report de la rencontre au 14 juillet.
Il était attendu à la Cour constitutionnelle
Né le 5 octobre 1961, l’homme était président du parti politique Front social des indépendants républicains (FSRI), créé le 3 mars 2017. Okende a été ministre des Transport Voies de Communication et Désenclavement, d’avril 2021 à décembre 2022. Il a été député national élu de la circonscription de Lukunga, à Kinshasa, ainsi, qu’ administrateur technique des Lignes Aériennes Congolaises (LAC).