Processus électoral : aucun dépôt de candidatures jusque-là au BRTC/Matadi
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
A 72 heures de la clôture de l’opération de retrait des formulaires et des dépôts de candidatures, il s’observe une forte ambiance dans le Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) de la ville portuaire de Matadi. Cette ambiance, a expliqué le Président dudit bureau, Arsène Mputu Ntonono, que nous avons trouvé dans son office basé dans l’enceinte même des installations du Secrétariat Exécutif Provincial de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI/Kongo Central), ne se limite qu’au retrait des formulaires.
Car, selon lui, jusqu’à ce jour, aucun dépôt de candidatures n’est enregistré à Matadi. Il attend donc, dans 48 heures qui suivent, ce que cela va donner comme résultat. A noter qu’en dehors de Matadi, les informations en provenance d’autres BRTC ouverts çà et là à l’intérieur de la province du Kongo Central, font presque état de la même situation.
C’est-à-dire, depuis que le Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, avait, au mois de novembre dernier, publié le calendrier électoral, avec le concours de l’Assemblée plénière de la Centrale électorale, chaque acteur politique consciencieux, dixit Arsène Mputu, y avait effectivement pris connaissance.
Mais il se fait malheureusement que ces mêmes acteurs politiques, qui se recrutent parmi les futurs potentiels candidats aux prochaines législatives nationales, bien que connaissant dans leur fort intérieur qu’il n’y aura pas prolongation de l’opération de retrait des formulaires et de dépôt des candidatures, continuent à traîner les pieds. Comme à l’accoutumée, ils n’attendent la dernière heure de la clôture de ladite opération, prévue ce vendredi 15 juillet, pour se manifester.
Mais alors pourquoi agissent-ils de la sorte ? D’aucuns pensent que la plupart des partis et regroupements politiques voire les candidats indépendants, se trouvent tous en butte à de très sérieuses difficultés de trésorerie, qui les bloquent.
Si cela paraît cependant fondé, l’idéal serait qu’ils aient le courage de jeter l’éponge et de ne plus compétir. C’est aussi l’une des voies de sortie, suggèrent certains analystes politiques.
Pour le Président de BRTC/Matadi, l’ambiance à laquelle on assiste présentement dans son bureau n’est que factice. C’est-à-dire, a-t-il indiqué, une ambiance de surface, tant que le dépôt des candidatures n’y est toujours pas encore effectif jusque-là.
Une ambiance qu’il a d’ailleurs comparé à celle qu’on a toujours vécu dans un stade de football, où on assiste à l’entrée des spectateurs en grand nombre ; mais sans pour autant que les équipes qui devraient s’affronter ne soient présentes. La situation qui prévaut dans le BRTC/Matadi étant ce qu’elle est, Arsène Mputu exhorte les futurs candidats à la députation nationale de la ville de Matadi, à profiter des deux jours restants pour déposer leurs dossiers. Question de donner aux agents commis dans ses bureaux, le temps de les examiner dans le délai.
A la question de savoir si les acteurs politiques pourront s’attendre à une éventuelle prolongation, le Président de BRTC/Matadi a été catégorique, précisant qu’au niveau de la CENI, il leur a été interdit d’y réfléchir parce que la plénière a déjà tranché sur cette question.