Affaire Kidnapping à Kinshasa : l’exécution publique des criminels condamnés réclamée
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Par Marcel Tshishiku
Des voix s’élèvent dans les milieux socioprofessionnels de la ville de Kinshasa pour réclamer l’exécution pure et simple des criminels condamnés à la peine de mort pour kidnappings. Parmi les personnes qui ont exprimé ce souhait, le député national Steve Mbikayi Mabuluki estime qu’au regard de la clameur publique, c’est la meilleure sanction susceptible de dissuader tous ceux qui ne cessent de s’adonner à cette sale besogne et d’enrayer le climat malsain de psychose, qui risque de paralyser la capitale de la République Démocratique du Congo.
Steve Mbikayi plaide également pour la révocation de tous les magistrats qui libèrent facilement des criminels des prisons, moyennant une certaine somme d’argent évaluée, à en croire une certaine source, à environ 1 500 $ US. « Aux grands maux les grands remèdes. Suite à la clameur publique et la psychose causées par les kidnappeurs et trafiquants des organes humains, je plaide pour la levée temporaire du moratoire sur la peine de mort et l’exécution des criminels concernés », a insisté l’élu national cité par la source, ajoutant que « les magistrats ayant libéré ceux qui étaient précédemment arrêtés doivent être révoqués, jugés et condamnés. Faute de quoi, Kinshasa deviendra la capitale africaine de la criminalité ».
Lors de sa visite d’inspection, le Procureur Général près la Cour de Cassation avait, pour sa part, promis des sanctions contre tous les magistrats impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans cette affaire de libération des criminels. En guise de rappel, le verdict du procès en flagrance des malfrats arrêtés pour kidnappings à Kinshasa est tombé, vendredi 07 juillet à minuit. Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a condamné la majorité des accusés à une peine de mort pour association des malfaiteurs, vol à main armée et meurtre.
Le Tribunal les oblige également à payer des amandes au titre des dommages et intérêts, afin de réparer les préjudices causés à l’endroit de plusieurs victimes. La peine légère dans cette condamnation est celle de 2 ans de prison avec sursis, prononcée contre la demoiselle Reda. Le Tribunal n’a pas trouvé de graves indices de culpabilité dans le chef de cette jeune femme. Il a jugé bon son comportement tout au long du jugement.
Ce procès est intervenu après la présentation de tous les malfrats au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières.