Suite au litige sino-congolais, un énorme stock de cuivre et cobalt à écouler
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Par YHR
Un stock géant de cuivre et de poudre de cobalt, évaluée à quelque 1,5 milliard de dollars pour le cuivre, 340 million de dollars pour le cobalt, d’après les chiffres de l’entreprise, s’est accumulé dans la mine de Tenke Fungurume, en République Démocratique du Congo. La quantité de cobalt est estimée à elle seule à 13.000 tonnes, ce qui représente environ 7% de la production mondiale de l’année dernière. Les produits sont bloqués là depuis plus de neuf mois, en raison d’un différend sur les redevances entre le groupe chinois CMOC, propriétaire à 80% de la mine, et son partenaire congolais de co-entreprise, la société minière publique Gécamines.
Fatshi en mai en chine pour renégocier les contrats miniers chinois
L’affaire coïncide avec la volonté affirmée de Kinshasa de renégocier des contrats qu’elle juge à son désavantage. Le président de la république, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est ainsi rendu fin mai en République Populaire de Chine pour discuter, entre autres, des contrats miniers chinois.
Un accord ayant été trouvé en avril et l’interdiction d’exporter levée, CMOC a commencé à évacuer son énorme réserve. Une libération brutale du cobalt pourrait provoquer un effondrement du marché, où les prix sont déjà au plus bas. Mais la décision d’écouler petit à petit le produit a dissipé les craintes initiales que la reprise des ventes de Tenke Fungurume n’entraîne des turbulences.
Un accord trouvé en avril
La RDC est le plus grand producteur minier d’Afrique et fournit plus de 70% du cobalt mondial, métal crucial pour les batteries utilisées dans l’électronique et les voitures électriques. Le pays, dont les deux tiers des quelque 100 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, dépend fortement de son secteur minier.