Par Dieudonné Muaka Dimbi

En prévision des élections générales prévues en décembre 2023 en République Démocratique du Congo, Bernardine Kitondo Bodi, Secrétaire Exécutif Provincial de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI/Kongo Central), a organisé, le week-end dernier, une matinée politique au cours de laquelle elle a eu des échanges fructueux avec les délégués des partis et regroupements politiques ainsi qu’avec les acteurs de la société civile de la province du Kongo Central représentés par ceux de la ville portuaire de Matadi.

Cette matinée politique qui avait pour cadre la salle « SILEM » située sur l’avenue Nsangu-Luyeye dans la commune de Matadi, a été une occasion propice pour les leaders politiques de la province, toutes les tendances confondues, de s’imprégner de différentes étapes du processus électoral en cours et ce, dans ses différents détails.

Le nº 1 de la centrale électorale de cette contrée de la RD. Congo dont la maîtrise en matières électorales n’est plus à démontrer, a expliqué clairement, à l’intention de ses nombreux interlocuteurs présents dans la salle, le cadre légal de constitution d’un dossier de candidature ainsi que les éléments devant le contenir, en vue de faciliter la tâche aux futurs candidats à la députation nationale.

Ces derniers espèrent voir leurs dossiers être acceptés sans beaucoup de peine au niveau des Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) ; lequel décidera de leur validation ou pas. Cependant, pour une meilleure compréhension de certains points sombres cadrant avec ce processus, Bernardine Kitondo Bodi s’est beaucoup attardée à éclaircir l’assistance notamment sur ceux liés entre autres aux conditions d’éligibilité, à la caution à payer du reste fixée à 1.600.000Fc, à la loi sur la répartition des sièges…etc.

Pour la Secrétaire Exécutif Provincial, le processus électoral en cours accorde plus de privilèges aux femmes partant de l’article 13 de la loi électorale qui leur donne cette fois-ci toutes les possibilités de se faire élire facilement. Surtout que ce même article, dixit Bernardine Kitondo Bodi, exige à ce que les partis et regroupements politiques établissent leurs listes en tenant compte de la représentation de la femme et de la personne avec handicap.

Selon elle, toute liste qui aligne 50% au minimum des femmes dans une circonscription électorale , sera d’office exemptée du paiement de la caution. Ce qui revient à dire que si la caution, selon la loi, est évaluée à 1.600.000 Fc par candidat, tout parti politique qui aligne au moins 50% des femmes sur sa liste, gagnerait sans coup férir en respectant le seuil légal de recevabilité des listes au prorata de 60%.

A ceux qui doutent encore de l’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel, Bernardine Kitondo Bodi les a invités à l’apaisement. Étant donné que le gouvernement Jean Michel Sama Lukonde qui ne lésine pas sur les moyens, a déjà disponibilisé les fonds nécessaires pour le bon déroulement du processus électoral.

C’est dans cette optique qu’elle a demandé à tous les partis politiques désireux de compétir à se préparer en conséquence. Et aux candidats députés nationaux de se présenter au plus vite aux différents Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures disséminés ça et là à travers la province du Kongo Central qui sont à leur disposition du 25 juin au 15 juillet 2023.

Il sied de signaler que cette matinée politique qui a eu comme modérateur Charles Mena, cadre à la Ceni/Kongo Central, a été une réussite, pour la simple raison que tout le monde est sorti de la salle édifié sur les innovations contenues dans l’actuelle loi électorale.