À l’occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture: la CNDH veut faire libérer 140 détenus à Kinshasa
Partager
Par GKM
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo (RDC) entend faire libérer 140 détenus à Kinshasa. C’est ce qu’a relevé la vice-présidente de cette institution d’appui à la démocratie, Me Joëlle Mbamba Kona, à l’occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.
« A l’occasion de la présente journée, la CNDH entend obtenir la libération de 20 détenus civils à la Prison centrale de Makala et 120 détenus à la Prison militaire de Ndolo. Elle entend étendre cette opération sur toute l’étendue de la RDC », a déclaré la vice-présidente de la CNDH, Me Joëlle Mbamba, dans son message adressé à la nation, en l’absence du président de la CNDH, Paul Nsapu Mukulu, en mission de travail à l’extérieur du pays.
Elle a rappelé que la CNDH a obtenu, par la modification de son règlement intérieur, la création du Comité permanent de prévention de la torture (CPPT). Il s’agit d’un mécanisme logé au sein de cette institution d’appui à la démocratie. » Le CPPT a pour rôle principal d’examiner la situation de personnes privées de liberté et d’assurer leur protection contre la torture, le traitement cruel, inhumain et dégradant », a précisé la vice-présidente de la CNDH.
Elle a, en outre, rappelé que la constitution de la RDC, en son article 16, interdit la torture et tout traitement cruel, inhumain et dégradant, et en l’article 61, ne tolère aucune exception à ce principe, dans quelque circonstance que ce soit. Pour se conformer à la Convention contre la torture et à la constitution, Joëlle Mbamba a encore rappelé que la RDC s’est dotée d’une loi spéciale pénalisant la torture.
Et de poursuivre: « La loi n°11/008 du 09 juillet 2011 portant criminalisation de la torture constitue une avancée significative aux côtés d’autres instruments et mécanismes tant nationaux qu’internationaux de lutte contre la torture ».
Me Joëlle Mbamba a relevé que la loi organique portant institution, organisation et fonctionnement de la CNDH, au sein de laquelle est logé le mécanisme national de prévention de la torture, confère à cette institution les attributions notamment d’enquêter sur tous les cas de violations des droits de l’homme, de procéder à des visites périodiques des centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue de la RDC.
Pour la CNDH, a martelé sa vice-présidente, c’est la surpopulation dans les milieux carcéraux qui est l’un des facteurs contribuant à pérenniser la torture et autres traitement cruels, inhumains ou dégradants en RDC. Elle a lancé, à cet effet, un programme de désengorgement de ces milieux carcéraux.
« La CNDH a obtenu, à l’occasion de la Journée africaine de la détention préventive célébrée le 25 avril de chaque année, la libération de certains détenus en situation irrégulière, dont 10 à la Prison centrale de Makala et 66 autres à la Prison militaire de Ndolo », a enfin rappelé la vice-présidente Joëlle Mbamba Kona.
Notons que le 26 juin de chaque année, le monde entier commémore la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, proclamée en 1997 par les Nations Unies.
Cette journée vise l’éradication de la torture et l’application de la Convention des Nations Unies de 1984 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La première édition de cette journée internationale fut célébrée le 26 juin 1987.