Par Bamporiki Chamira

La détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, suite aux incursions à répétition et à l’occupation de vastes étendues de terres dans les deux entités par des éléments lourdement armés venus de deux pays voisins identifiés, a fait réagir le Gouvernement de la République. En effet, s’appuyant sur ses prérogatives constitutionnelles en sa qualité de garant de la Nation, le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait alors décrété, le 06 mai 2021, l’Etat de siège dans les deux provinces précitées, avant de mettre en place des structures de gouvernance d’exception , chapeautées par des militaires , avec mission de libérer et pacifier les territoires occupés par les envahisseurs!

Près de deux ans après l’occupation des deux provinces, l’heure est venue de procéder à une évaluation sans complaisance de l’impact de l’État de siège décrété par le Président de la République avec, à la clé, la troublante question suivante : faut-il mettre un terme à l’État de siège dans les deux provinces ou simplement le reconduire tant que la situation sur le terrain reste la même avec toutes les conséquences qui en découleront ?
Après réflexions, les autorités du pays ont considéré, à juste titre, que la question relative à l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri devrait faire l’objet d’un large consensus au sein des forces les plus représentatives de la société globale et de l’opinion publique en particulier.

Réfléchir sur le contenu !

Se basant sur la pertinence d’une moisson abondante d’informations émanant des missions mixtes effectuées dans les deux provinces concernées, le Président de la République , en sa double qualité de premier citoyen du pays et de garant constitutionnel de la Nation, a été légitiment fondé pour convoquer la table ronde actuellement en gestation , en vue de statuer sur les tenants et aboutissants des conclusions de ce forum d’importance sociopolitique, économique et historique.

Mais, avant la tenue effective de la table ronde, il est indispensable de réfléchir sur le contenu du canevas proposé par les protagonistes de celle-ci, concernant la qualité des participants , le lieu pour la tenue sécurisée de ce forum, les garanties offertes à la République par la communauté internationale et les partenaires traditionnels et ponctuels du pays , sur la confidentialité des délibérations, mais aussi et surtout la mise en place des dispositifs appelés à faciliter l’identification d’éventuels infiltrés et les réseaux parallèles de diffusion des informations y relatives au profit des marchands d’informations tendancieuses tapies dans les pays voisins impliqués , de près ou de loin, dans l’agression de la RDC et les tentatives de balkanisation de celle-ci !

A la solde de l’étranger !

S’agissant particulièrement de la qualité de participants à la prochaine table ronde sur l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri, des informations dignes de foi indiquent qu’ au Nord-Kivu comme en Ituri, l’attention particulière de la commission chargée de la sélection des participants doit porter sur la liste reprenant les noms de certains chefs coutumiers ou des clans non autrement identifiés qui seraient à la solde des pays voisins ou forces politiques agissant personnellement ou par procuration contre la stabilité de la République Démocratique du Congo !

Aux côtés des chefs coutumiers ou des clans, figureraient des éléments très actifs qui se recrutent au sein de la classe commerçante, particulièrement au sein des groupes isolés d’exploitants miniers et au sein de l’administration publique qui seraient des agents actifs des faiseurs de fortunes étrangers tapis dans certaines régions proches des frontières congolaises au Nord-Kivu et en Ituri !

Dans l’attente fiévreuse des révolutions qui feront jour à l’issue de la table ronde en perspective, il ya lieu de saluer le courage politique du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et l’ensemble des corps constitués, qui ne cessent de lui prêter loyalement leur concours, en vue de la pacification des deux provinces placées en Etat de siège.