Par Marcel Tshishiku

Les observateurs intéressés par les questions liées à l’environnement insistent sur la nécessité pour la République démocratique du Congo d’envoyer des experts à Brazzaville, capitale de la République du Congo, pour prendre part aux travaux du Sommet des Trois Bassins qui se tiendront du 26 au 28 octobre 2023 dans cette ville.

Ces observateurs sociaux se sont inspirés de la newsletter de l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT), une association professionnelle représentant le secteur privé des forêts tropicales. Cette source rappelle que l’Amazonie, le bassin du Congo et l’Asie du Sud-Est représentent 80% des forêts tropicales à travers le monde et regroupent les deux tiers de la biodiversité terrestre, précisant que le Sommet des Trois Bassins, dont la finalité est la préservation et la restauration des trois poumons verts de la planète, repose sur trois objectifs.

Ces objectifs consistent notamment à promouvoir la coopération scientifique et technique, renforcer les capacités et accroître l’influence dans les forums multilatéraux en faveur de la défense de l’environnement ; établir une gouvernance mondiale efficace pour gérer les défis environnementaux et climatiques à l’échelle planétaire ; élaborer une stratégie commune visant à stimuler les projets d’investissement visant à lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité. La source soutient également que ces assises se dérouleront en trois sessions, à savoir une  session technique le 26 octobre, une session ministérielle le 27 octobre, et une session de haut-niveau le 28 octobre. La question de la gouvernance régionale et mondiale, les plans d’investissement intégrés, les mécanismes financiers et le marché du carbone, ainsi que la coopération scientifique constitueront les principaux axes de réflexion.

Une opportunité de concertation internationale

L’ATIBT affirme, enfin, que le Sommet constitue une belle opportunité pour les partenaires du secteur de bois de se concerter au niveau international pour une gestion durable des forêts tropicales toujours plus efficace.

Après sa participation, du 22 au 23 juin à Paris, la capitale de la République française, au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, la RD Congo ne doit pas se lasser d’aller faire entendre sa voix en vue de tirer au maximum profit de ses ressources naturelles. Conduite par le Premier ministre, Sama Lukonde, la délégation de la RDC à ces assises a mis un accent particulier sur le crédit carbone en faveur de la population. Elle a fondé son argumentaire sur les atouts détenus par le pays, au regard de la nouvelle dynamique enclenchée.

Pour rappel, dès 2003, l’Union européenne a élaboré le plan d’action « Flegt » (Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux), qui prévoit un ensemble de mesures visant à exclure du marché européen le bois et les produits dérivés d’origine illégale, à améliorer l’offre de bois issu d’une récolte légale et à accroître la demande de produits légaux.