Par GKM

Une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), conduite par son président Paul Nsapu Mukulu, accompagné de certains membres de son cabinet, a effectué, le mardi 20 juin 2023, une visite d’inspection à la Prison centrale de Makala, dans la commune de Selembao.
C’était en marge de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture », célébrée le 26 juin de chaque année.

La délégation de la CNDH a été accueillie au CPRK par le directeur de ce centre pénitentiaire, Yusufu Maliki Joseph. Sur les lieux, le président de la CNDH a visité le pavillon des mineurs, le centre de santé, et la cuisine de la Prison centrale de Makala.

Mais avant de palper du doigt les conditions dans lesquelles fonctionne ce centre pénitentiaire, Paul Nsapu a suivi, avec une attention soutenue, les explications du directeur Yusufu Maliki Joseph, qui lui a brossé le tableau de cette Prison centrale.

Au regard de constat, le président de la CNDH a, promis de faire du plaidoyer auprès des autorités du pays pour l’amélioration des conditions carcérales en République démocratique du Congo. « Ça va être un grand plaidoyer pour que les pensionnaires de cette prison et ceux d’ autres prisons du pays puissent bénéficier de bonnes conditions de séjour dans les structures de privation et restriction de la liberté « , a déclaré Paul Nsapu. Il a aussi lancé un appel à tous les partenaires techniques et financiers de soutenir la CNDH à avancer sur cette question. « Puisque la volonté est là », a-t-il martelé.

Surpopulation carcérale

Construite au début pour recevoir de 1500 pensionnaires, la Prison centrale de Makala accueille à ce jour 11.717 détenus, dont 466 mineurs, 298 femmes, et 27 enfants qui restent avec leurs mères.

Le directeur de la Prison centrale de Makala a fait savoir à la délégation de la CNDH que ce centre pénitentiaire garde parmi les détenus 2622 inculpés, 5877 prévenus, soit plus de 8000 détenus qui sont encore devant les cours et tribunaux.

« Les conditions ne sont pas bonnes », a reconnu le directeur Yusufu Maliki, en tenant compte du tableau présenté. Il a relevé la surpopulation de cette prison et sollicité la mise en place d’une commission mixte pour voir dans quelle mesure cette maison pénitentiaire qui connait un problème sérieux de surpopulation pourra être désengorgée.

Le directeur de la Prison centrale de Makala a aussi sollicité de la CNDH de faire le plaidoyer, afin que le projet de construction d’une nouvelle prison d’une capacité d’accueil de 11.000, qui devrait être financé par le Gouvernement turc, soit lancé. Ce qui permettra de résoudre le problème de surpopulation de la Prison centrale de Makala.

Le président de la CNDH a promis de revenir dans les très prochains jours, au CPRK, dans le cadre de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, pour faire libérer certains détenus éligibles à la libération.