Par Carroll Madiya

Organisés du 19 au 20 Juin 2023 à Kinshasa, les travaux de la conférence internationale sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre se sont clôturés dans la soirée à l’hôtel Pullman. Ces assises, organisées sous le thème  » Travailler ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en RDC », se sont penchés sur les moyens de renforcer la coordination et les mesures visant à améliorer la prévention et la réparation de ces violences. Elles ont rassemblé différents acteurs nationaux et internationaux qui ont partagé leurs expériences sur la problématique de violences sexuelles et autres violences faites à la femme.

L’objectif était de réfléchir et renforcer la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la région d’Afrique ainsi qu’en RDC. La conférence a proposé une avalanche des réponses efficaces à la question de violences sexuelles basées sur le genre en RDC.

Ces assises ont été organisées par la Présidence de la République, sous la coordination du service spécialisé du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, de la lutte contre les VBG et la traite des personnes ; de la Banque Mondiale ; et de l’Unité de Gestion du Programme de Développement du Système de Santé (l’UG-PDSS), en collaboration avec le Gouvernement, au travers notamment le ministère du Genre.

Dans son discours, la Coordinatrice du service spécialisé du Chef de l’Etat en la matière, Chantal Yelu Mulop a signalé plusieurs avancées importantes amorcées dans le pays en cette matière, avec l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC.  » Les conflits à l’Est du pays ont entraîné la recrudescence de ce fléau qui coulait les larmes. Et même les normes sociales néfastes qui avilissent les femmes font aussi partie des VBG. Mais qu’à cela ne tienne, il y’a quand même des avancées dans notre pays », a-t-elle déclaré en précisant :  » Il y’a eu beaucoup d’adoptions, de politiques et des programmes pour lutter contre ce fléau.

Sous l’impulsion du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, plusieurs lignes ont bougé avec beaucoup d’actions sur la masculinité positive, la tolérance zéro contre les VBG ; et l’adoption d’instruments juridiques nationaux et internationaux en la matière ».

Les violences basées sur le genre présentent un tableau peu reluisant de la RDC. 45 % des femmes ont déjà été victimes d’une des formes des VBG, a fait observer le Professeur Lututala, un des experts, qui a fait l’état des lieux des violences basées sur le genre. D’après luis, près de la moitié de femmes congolaises souffrent des violences basées sur le genre. 15 ? des jeunes filles seraient également victimes.

Ces violences sont favorisées par trois facteurs dont la destruction des valeurs ; la pauvreté ; et la guerre. Notons que la conférence internationale sur les violences basées sur le genre s’est tenue dans un contexte où la RDC est agressée à l’Est. Le Chef de l’État, champion de la masculinité positive, a tenu à lancer personnellement les travaux de cette conférence internationale, pour témoigner son attachement à la question sur les violences sexuelles , utilisées comme une arme massive par les agresseurs de la RDC. C’est pourquoi le Président Tshisekedi a réitéré son engagement de lutter contre les violences basées sur le genre.