Type de recherche

En marge de la réunion conjointe des ministres de la SADC prévue du 20 au 23 juin à Kinshasa : les Gouvernements appelés à améliorer l’Éducation publique en Afrique australe

Internationale La Tempête des Tropiques SOCIETE

En marge de la réunion conjointe des ministres de la SADC prévue du 20 au 23 juin à Kinshasa : les Gouvernements appelés à améliorer l’Éducation publique en Afrique australe

Partager


Par Marcel Tshishiku

Les gouvernement des pays membres de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) sont appelés à s’investir résolument dans la dynamique d’amélioration de l’Education publique pour en faire une Education de qualité et inclusive.

Cet appel a été lancé par la Coalition nationale de l’Éducation pour tous (CONEPT) de la RD Congo a proposé à l’issue d’une rencontre dite  » Événement parallèle  » à la réunion conjointe des ministres de l’Éducation, de la formation et de la science, de la technologie et de l’innovation de la SADC prévue du 20 au 23 juin dans la capitale rd congolaise.

A cette occasion, la CONEPT a convié les ministres en charge de l’Education des pays membres de la SADC à veiller à ce que leurs Gouvernements puissent allouer 4 à 6 % de leur produit intérieur brut (PIB) et 15 à 20 % des dépenses publiques totales à l’éducation, conformément au Cadre d’action d’Incheon et à la Déclaration de Paris ; protéger les budgets de l’éducation publique de l’environnement budgétaire contraint résultant de la pandémie de COVID-19, du changement climatique et de la crise économique mondiale ; augmenter les rations impôts/PIB d’au moins 5 %, grâce à des reformes locales progressives ; agir sur les politiques d’austérité, en particulier l’utilisation des contraintes de la masse salariale du secteur public qui affectent le plus durement le recrutement et la rémunération des enseignants.

Renégociation ou annulation de la dette extérieure

Dans le même ordre d’idées, la CONEPT a recommandé d’agir sur la justice de la dette en recherchant la renégociation ou l’annulation partout où les pays dépendent plus pour le service de la dette que le financement de l’éducation atteignent les plus marginalisés dans les zones les plus difficiles d’accès, en particulier les filles et les femmes, les enfants et les jeunes handicapés et non handicapés, les familles à faible revenu et les personnes touchées par les situations d’urgence et les conflits ; de négocier les conditions des facilités de crédit par le Fonds monétaire international (FMI) pour supprimer les conditionnalités de la masse salariale afin de recruter davantage d’enseignants pour fournir une éducation de qualité ; et d’améliorer les plans d’urgence pour l’éducation dans les situations d’urgence afin de garantir que l’apprentissage ne s’arrête pas ou ne soit pas interrompu pendant de telles crises.

Filles enceintes et mères adolescentes à l’école !

Dans un autre document intitulé  » Déclaration et appel à l’action des organisations de la société civile pour la réunion des ministres de l’Education de la SADC, la CONEPT invite les Etats membres à  » ouvrir effectivement les portes de l’école à toutes les adolescentes « ,  » car, a-t-elle ajouté, l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes est une obligation des Gouvernements en matière de droits humains « .

Elle leur demande de combattre les attitudes qui entravent la scolarisation des filles en mettant en œuvre un programme de stabilisation des parents, des enfants, des communautés, des enseignants, des élèves et des gestionnaires des établissements scolaires conventionnés et non conventionnés.
Elle tient aussi à voir ces Gouvernements améliorer les dispositions portant protection de l’enfant, de manière à rendre explicite l’interdiction aux écoles et autres centres de formation d’expulser les filles pour cause de grossesse ou d’accouchement ; prohiber toute discrimination dans l’éducation contre les filles enceintes et les mères adolescentes conformément aux instruments juridiques internationaux ; matérialiser, par le truchement des ministres en charge de l’Éducation, ces dispositions, en prenant des notes circulaires visant à protéger cette catégorie par l’interdiction, de manière explicite, de toute expulsion des écoles des filles enceintes.

Enfin, la CONEPT insiste sur la nécessité de prévenir les mariages précoces et les grossesses non désirées chez les adolescentes par l’information sur la santé sexuelle et de la reproduction ; de contribuer à lever la discrimination envers les filles et les femmes ; de mettre en place une campagne annuelle de scolarisation des filles avec une approche inclusive (englobant les adolescentes appartenant à des groupes ethniques minoritaires ainsi que les filles handicapées).