Vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe: victoria Kwakwa déterminée à lutter contre les violences basées sur le Genre
Partager
Par Marcel Tshishiku
» En ma qualité de Vice-présidente pour l’Afrique de l’Est et du Sud, je m’investis personnellement dans la lutte contre les VBG dans tous les pays de notre région et du monde. Nous savons tous que ce fléau est un problème pour le développement mondial « , telle est l’engagement pris par la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, à l’ouverture de la Conférence internationale sur les violences basées sur le genre dans la ville de Kinshasa, où elle séjourne pour une visite d’une semaine, du 18 au 24 juin.
Selon cette experte, ladite conférence rassemble des acteurs internationaux, régionaux et nationaux pour partager leurs expériences et leurs connaissances sur les mécanismes de 2 préventions et de réponses aux violences basées sur le genre et se pencher sur les moyens de renforcer la coordination et les mesures visant à améliorer la prévention et la réparation de ces violences.
Elle rappelé les statistiques de l’OMS qui estime que 36,6 % des femmes d’Afrique subsaharienne en font la malheureuse expérience au cours de leurs vies, ajoutant qu’en République Démocratique du Congo, les femmes connaissent des taux élevés de violence, la moitié d’entre elles ayant subi des violences physiques avant l’âge de 15 ans et près d’un tiers déclarent avoir subi des violences sexuelles au cours de leur existence.
» Et pour ces femmes, l’auteur est le plus souvent le mari ou le partenaire. Ce que nous savons également, c’est que les violences basées sur le genre sont souvent motivées par des normes sociales néfastes et rétrogrades. En RDC, 75% des femmes et 60% des hommes estiment que la violence domestique est justifiée.
Nous savons également que les violences basées sur le genre empirent dans un contexte des conflits et des crises humanitaires, et que ces violences sont particulièrement prévalentes dans l’Est du pays « , a-t-elle poursuivi. Dans le même ordre d’idées, Victoria Kwakwa a expliqué que la crise climatique et la récente pandémie de COVID-19 ont également exacerbé les risques de VBG pour les femmes et les filles dans le monde entier.
» Si ensemble nous ne relevons pas ce défi, nous mettrons à risque les priorités du développement en termes de création d’emplois, de transformation économique, de développement du capital humain, d’accès aux services de base, et de capitalisation de la transition démographique. À la Banque mondiale, nous prenons ce défi très au sérieux. Pour cela, nous avons beaucoup investi, au sein de la région Afrique de l’Est et du Sud, pour faire face aux risques inhérents des violences basées sur le genre (VBG) dans les projets financés par la Banque mondiale, en intégrant la prévention et la réponse aux violences dès la phase de conception… « , a enchaîné la vice-présidente.
En conclusion, Victoria Kwakwa a affirmé que la conférence est l’occasion, pour la RDC, de présenter les résultats des interventions en cours et de tirer des enseignements de programmes similaires en Afrique et dans le monde. Elle a, enfin, remercié sincèrement le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi que la Première Dame, Denise Nyakeru, pour leur engagement personnel sur un sujet aussi sensible et urgent.