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Du 9 au 17 juin: mme Pramila Patten évalue les violences sexuelles en RDC

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Du 9 au 17 juin: mme Pramila Patten évalue les violences sexuelles en RDC

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Par GKM

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Mme Primila Patten, effectue, depuis le 9 juin, une visite de travail en RDC pour évaluer les questions des violences sexuelles commises en période de conflit armé. La visite de Mme Primila Patten en RDC s’achève le 17 juin 2023 et intervient dans un contexte de recrudescence des violences sexuelles à l’Est de la RDC et dans la situation complexe pré-électorale, et des discussions autour de la transition/reconfiguration de la Monusco, note un communiqué de la mission onusienne en RDC.

Les objectifs de la visite en RDC consistent à réengager le gouvernement congolais dans l’application de ses engagements vis-à-vis du communiqué conjoint de 2023 et son addendum de 2019, y compris ceux d’assurer la protection des civils exposés aux violences sexuelles dans les zones en conflit en RDC. Durant son séjour au Congo-Kinshasa, ce haut fonctionnaire onusien va effectuer une visite dans les camps de personnes déplacées internes autour de Goma, dans la province du Nord-Kivu, pour sensibiliser sur la situation des violences sexuelles et appeler les bailleurs à allouer des ressources pour une réponse d’urgence afin d’assurer une protection et une assistance holistique immédiate et des services multisectoriels aux survivants, conformément à la résolution 2467 (2019) du Conseil de sécurité.

Elle va discuter avec les agences du système des Nations Unies sur les besoins et les défis rencontrés dans la mise en œuvre du Communiqué conjoint et son addendum, y compris en matière de lutte contre l’impunité ; Mme Primila Patten va s’engager avec les femmes leaders, les chefs religieux, la communauté diplomatique, la société civile et les survivants des violences sexuelles pour discuter de leur point de vue sur la situation des violences sexuelles à l’Est de la RDC, la réponse judiciaire aux crimes du CRSV et leurs recommandations sur les défis connexes.

Mme Primila Patten va également discuter avec les autorités congolaises de la loi sur la force de réserve d’autodéfense actuellement en attente de promulgation par le Président de la République et souligner l’importance d’exclure les auteurs présumés de violences sexuelles du processus de recrutement et d’intégration dans l’armée et la police nationale congolaise, ainsi que de toute possibilité de continuité de service .Elle va enfin rappeler aux autorités congolaises l’importance de la lutte contre l’impunité pour les auteurs des violences sexuelles qu’elle que soit leur affiliation.
Un mandat lui confié par le Conseil de sécurité

Pour rappel,, le Conseil de Sécurité a souhaité créer le mandat de la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit après avoir fait le constat que la violence sexuelle était utilisée de manière systématique et généralisée comme arme ou tactique de guerre et que les auteurs agissaient en toute impunité. Le Bureau des violences sexuelles liées au conflit a ainsi été créé par la résolution 1888 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui l’a adoptée en 2009 et qui fait partie d’une série de résolutions dans lesquelles le Conseil a constaté que les conséquences et l’impact de ces violences sur les communautés et sur la paix et la sécurité internationales.

Ces résolutions marquent un changement crucial dans l’appréhension et le traitement des violences sexuelles liées au conflit par la communauté internationale. Elles sont dès lors considérées comme un crime que l’on peut prévenir et punir en vertu du droit international humanitaire, du droit pénal international et du droit international des droits de l’homme, et non plus comme un corollaire inévitable de la guerre.
Depuis Avril 2017

En avril 2017, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a nommé Mme Primila Patten Représentante spéciale. Cette dernière a fixé les trois priorités stratégiques pour son mandat. Elle va convertir les cultures d’impunité en cultures de prévention et de dissuasion, notamment par la justice et la responsabilité. Mme Patten va s’attaquer aux inégalités structurelles fondées sur le genre en tant que causes profondes et facteurs invisibles des violences sexuelles commises en temps de guerre et de paix.

Enfin, le haut fonctionnaire onusienne va favoriser l’appropriation nationale et le leadership pour une action durable, holistique. Mme Patten préside la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit (campagne également appelée Halte au viol) et est épaulée dans le cadre de son mandat par l’Équipe d’experts sur l’État de droit et la lutte contre les violences sexuelles commises en période de conflit.