Sur ordre de l’Auditorat militaire des FARDC: Salomon Kalonda placé à la prison de Ndolo
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Par MKM
Mis à la disposition de son juge naturel pour les faits à sa charge, Salomon Idi Kalonda est placé depuis le samedi 10 juin sous mandat d’arrêt provisoire par l’Auditorat général des FARDC à la prison militaire du Camp Ndolo, où il a passé ses nuits. Il avait connu une courte audition à ce niveau en présence de ses avocats. Ce sont du reste ces derniers qui ont obtenu la poursuite de l’audition en faveur de leur client pour ce lundi 12 juin, en attendant la fixation de l’audience publique.
Après l’identification et la présentation de l’intégrité des PV établis par les renseignements militaires, la défense a sollicité de nouvelles auditions pour plus de précisions et autres détails, à en croire une source crédible. Démarche moins à l’avantage de cet influent membre de l’ « Ensemble pour la République», du fait que de nouvelles charges pourraient s’ajouter en faisant parler les téléphones satellitaires et autre contenu du coffre-fort, récupérés lors des perquisitions perpétrées dans ses domiciles à Kinshasa et à Lubumbashi.
Le Procureur militaire en accédant à la demande de la défense a décidé de placer le justiciable dans la juridiction de son ressort qu’est la prison du Camp militaire Ndolo. Ce, en le mettant sous mandat d’arrêt provisoire. C’est déjà l’entame de la procédure judiciaire militaire du dossier concernant le Conseiller spécial de Moïse Katumbi Chapwe, arrêté en flagrance avec les effets militaires. A l’étape du service des Renseignements militaires où il était acheminé en date du 31 mai à partir de l’Aéroport international de N’Djili, l’accès était interdit aux civils comme partout au monde.
Les verbalisations et les perquisitions perpétrées dans les domiciles de Salomon Kalonda et de son mentor, à Kinshasa et à Lubumbashi, sont consignées dans un rapport transmis à l’Auditorat militaire. Cette juridiction comprend des magistrats militaires jouant le rôle du Ministère public près les cours et tribunaux militaires comme Officiers de ces instances.
Ce feuilleton risque d’être long, au regard de déclarations ébruitées par les membres de son regroupement politique. Croyant manifester une certaine solidarité, l’ancien Premier Ministre et l’un des quatuor de l’opposition a lâché quelque chose qui risque d’enfoncer Salomon Kalonda, sans l’épargner lui-même. Mapon, ou la contrition de Matata Ponyo a laissé entendre que le revolver détenu par le proche de Katumbi appartenait à son garde corps qui l’avait égaré le jour du Sit-in interdit devant le siège de la CENI.
Non seulement que la perte de cette arme n’avait pas été signalée,mais dommage son usage n’était pas en plus appropriée lors d’une manifestation pacifique. Encore que la douille présentée lors de la marche repoussée, le 20 mai sur Kianza à Ngaba, provenait de la soit disante marque d’arme dont les douilles tombent généralement au pied du lieu du tir, selon les dires des experts en balistiques.