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D’après OCHA: des civils continuent d’être victimes de violences armées en Ituri

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D’après OCHA: des civils continuent d’être victimes de violences armées en Ituri

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Par GKM

Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) citant les sources humanitaires locales révèle qu’entre le 15 et 19 mai, des éléments armés ont tué au moins 21 civils dans des localités des zones de santé de Komanda, Nyankunde (territoire d’Irumu) et Lolwa (territoire de Mambasa).

Il signale aussi l’attaque la plus meurtrière qui a eu lieu le 18 mai à Mabangifo (zone de santé de Lolwa), où 11 civils ont été tués et huit autres enlevés. Ce département du Secrétariat de l’ONU, note que la persistance des violences continue à affecter le quotidien des populations en Ituri. Ainsi, des familles ont un accès très limité aux activités agricoles. Les humanitaires continuent de plaider auprès des autorités provinciales pour le renforcement des mesures sécuritaires là où se font des activités agricoles.

Afflux de personnes déplacées dans la cité de Bule

OCHA signale également qu’environ 70 000 personnes déplacées sont arrivées entre le 15 avril et le 15 mai dans la localité de Bule, en raison des violences armées dans les localités environnantes. Il s’agit du deuxième déplacement de ces derniers mois. Cette arrivée massive affecte l’accès aux infrastructures sociales de base à Bule, dont les structures sanitaires, scolaires, installations d’eau et d’assainissement. Les réponses humanitaires, dans les domaines de la santé, nutrition, l’eau, hygiène et assainissement, protection et éducation, sont en cours dans les sites de déplacés, mais ne couvrent qu’une partie des besoins.

Des retournés sans assistance à Mambasa et Mahagi

Depuis le 15 mai, les autorités sanitaires de la zone de santé de Mandima (territoire de Mambasa) ont rapporté le retour d’environ 8 000 personnes déplacées dans les aires de santé Katanga, Lukaya et Mahu. La dynamique de retour est motivée entre autres par la scolarité des enfants. Plus de 10 000 personnes (environ 60% des résidents de ces zones) sont encore en déplacement dans les aires de santé voisines et dans la province du Nord-Kivu,signale Ocha.

Les personnes déplacées et retournées n’ont encore reçu aucune assistance. Aucun partenaire humanitaire n’est présent dans les zones d’accueil et de retour. Les acteurs humanitaires sont appelés à s’y positionner pour une évaluation des besoins. Des attaques armées dans ces trois aires de santé, entre le 4 et le 6 mai, avaient coûté la vie à au moins 23 civils et contraint plus de 17 000 autres à se déplacer. Cette zone abrite plus de 30 000 personnes déplacées, regrette OCHA.

Près de 10 000 personnes déplacées dans l’aire de santé de Buu (zone de santé de Logo, territoire de Mahagi) ont besoin de nourriture, de soins de santé, d’articles ménagers essentiels, d’abris, d’installations d’eau, d’hygiène et d’assainissement, selon l’évaluation réalisée le 26 mai par OCHA et l’ONG Samaritan’s Purse. Ces personnes déplacées n’ont bénéficié d’aucune assistance depuis janvier 2023, en raison notamment des limitations d’accès. Ces populations avaient fui leurs foyers dans la zone de santé d’Aungba, affectée par des attaques des groupes armés depuis décembre 2022.

Les acteurs humanitaires estiment que plus de 100 000 personnes étaient forcées à se déplacer à l’intérieur du territoire de Mahagi et vers le territoire d’Aru en décembre 2022. Le 29 mai, des affrontements entre deux groupes armés à Drodro ont forcé neuf ONG à suspendre leurs activités à Drodro, dans le site de personnes déplacées de Rhoe (territoire de Djugu), affirme OCHA.