Par YHR

Des barrières illégales dressées pour la perception des taxes par les rebelles terroristes du M 23 viennent d’être levées sur certains axes routiers du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, après le retrait du Mouvement du 23 Mars (M23) sur ces positions.

Des voyageurs interrogés le mardi 11 avril ont rapporté être passés sans difficulté, sous escortes de la force de l’East African Community (AEC), au niveau de Kilolirwe où les rebelles du M23 avaient érigé une des barrières. Sur l’axe Sake-Kitshanga, territoire de Masisi, la force régionale de l’EAC dit avoir aussi supprimé les barrières où les assaillants avaient retiré, les deux derniers jours, toutes leurs positions.

La force de l’AEC prend position

Cependant d’autres sources locales demeurent dubitatives et disent attendre encore un peu plus de temps, pour être rassurés du rétablissement apaisé du trafic sur cet axe routier. Dans certaines zones pourtant dégarnies ces rebelles, poursuivent nos sources, des civils au service du M23 perçoivent des taxes d’au moins 500 USD par camion.

Pendant ce temps, du côté de la nationale numéro 2 Goma-Kibumba-Rutshuru-Lubero, le trafic reste loin d’être rétabli complètement. Ici, les voyageurs affirment vivre de durs moments.

Ainsi les personnes quittant Kanyabayonga pour Goma, contournent par Vitshumbi, traversent le lac Edouard par pirogue, pour déboucher à Nyakakoma-Ishasha, qui sont occupés par les FDLR et les Wazalendo, avant de franchir la zone du M23, entre Nyongera/Kiwanja jusqu’à Kibumba.
La force de l’EAC a promis d’ouvrir ce tronçon ce vendredi. Pour l’instant, il n’ya que les motos qui arrivent à traverser la zone tampon entre Forces Armées de la RD Congo (FARDC) et le M23 au niveau de l’axe Buhumba- Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo.

Le M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), réintégrés au sein des FARDC, à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012. De nombreuses personnes et institutions accusent le Rwanda de soutenir le M23.