La RDC parmi les 12 pays africains ayant : notifié des cas de fièvre jaune en 2022
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En 2022, 12 pays de la Région africaine de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) dont la République démocratique du Congo ont notifié des cas confirmés de fièvre jaune, indique une note d’information de cette agence de l’ONU. Ces pays sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République centrafricaine, la RD Congo, République du Congo, la Sierra Leone et le Tchad. Dans huit de ces pays, la transmission se poursuit depuis 2021 (Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo et Tchad) et quatre pays notifient de nouveau des cas confirmés (Kenya, Niger, Ouganda et Sierra Leone). Un pays, le Gabon, a signalé un cas confirmé isolé en 2021, mais aucun autre cas n’a été enregistré en 2022.
Depuis 2021, un total de 203 cas confirmés et 252 cas probables avec 40 décès et un taux de létalité de 9 % ont été signalés. Sur ces décès, 23 ont été notifiés parmi les cas confirmés (taux de létalité parmi les cas confirmés de 11 %). Le taux de létalité global élevé parmi les cas confirmés en 2021 (17 décès, 11 %) a peu varié en 2022 (six décès, 12 %).
Que ce qu’est la fièvre jaune ?
La fièvre jaune est une maladie à tendance épidémique qui peut être prévenue par la vaccination. Elle est causée par un arbovirus qui est transmis à l’être humain par des piqûres de moustiques des genres Aedes et Haemagogus infectés. La période d’incubation varie de 3 à 6 jours. Nombreuses sont les personnes infectées qui ne développent pas de symptômes, mais lorsque ceux-ci apparaissent, les plus courants sont de la fièvre, des douleurs musculaires, principalement dorsales, des céphalées, une perte d’appétit et des nausées ou des vomissements. Dans la plupart des cas, les symptômes se résolvent au bout de 3 à 4 jours.
Un faible pourcentage de cas évolue vers une phase toxique avec une infection systémique affectant le foie et les reins. Ces patients peuvent présenter des symptômes plus sévères : fièvre élevée, douleurs abdominales avec vomissements, ictère et urines foncées dues à une insuffisance hépatique et rénale aiguë. Des saignements peuvent apparaître au niveau de la bouche, du nez, des yeux ou de l’estomac. Pour environ la moitié des patients présentant des symptômes sévères, le décès peut survenir dans les 7 à 10 jours.
La couverture vaccinale demeure faible en Afrique
Il est possible de prévenir la fièvre jaune grâce à un vaccin efficace, sûr et abordable. Une seule dose du vaccin antiamaril suffit à conférer une immunité durable et une protection à vie contre la maladie. Selon les estimations de l’OMS et de l’UNICEF de la couverture vaccinale nationale, en 2021, la couverture vaccinale systématique contre la fièvre jaune dans la Région africaine pour les vaccinations de l’enfant était de 48 %, bien inférieure au seuil de 80 % requis pour obtenir une immunité de la population contre la maladie.
C’est ce qui explique la présence sous-jacente d’une population qui reste sensible à la fièvre jaune et un risque de transmission continue. Les estimations par pays de la couverture vaccinale pour 2021 sont de 54 % au Cameroun, 65 % en Côte d’Ivoire, 64 % au Gabon, 94 % au Ghana, 7 % au Kenya, 80 % au Niger (introduction infranationale limitée à quatre comtés en 2021), 63 % au Nigéria, 41 % en République centrafricaine, 56 % en République démocratique du Congo, 67 % en République du Congo, 85 % en Sierra Leone et 45 % au Tchad. L’Ouganda a récemment intégré la fièvre jaune au programme de vaccination systématique.