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Les travailleuses domestiques plaident pour la ratification de la convention 189 de l’OIT

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Les travailleuses domestiques plaident pour la ratification de la convention 189 de l’OIT

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Par Tantia Sakata

La coordonnatrice de l’Association des travailleuses domestiques, Caroline Lobela, a plaidé pour la ratification, en RDC, de la Convention 189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) relative aux travailleurs domestiques.

A l’instar d’autres pays, elle souhaite tout simplement la valorisation de leur travail. Raison pour laquelle, après avoir ratifié ladite Convention, le pays sera dans l’obligation de s’y conformer.

« Tout membre doit prendre des mesures pour assurer la promotion et la protection effective des droits humains de tous les travailleurs domestiques comme prévu dans la présente convention », recommande l’article 3 de cette convention.

Se référant au thème national de la journée internationale de la femme (JIF) qui met un accent particulier sur le numérique, Mme Lobela a déclaré que l’utilisation des outils numériques est importante pour les membres de l’association.

« Etant donné que nous sommes également appelées à connaître nos droits et devoirs, nous utilisons le numérique pour tenir nos réunions « , a-t-elle déclaré.
Pour elle, c’est une façon d’encourager les travailleuses domestiques à apprendre l’utilisation des outils numériques, notamment le téléphone, la tablette, l’ordinateur. Question de pouvoir partager les informations, de produire des textes et de favoriser les échanges.

 » Le numérique nous permet également de d’auto former, grâce à des formations en ligne. C’est tout à fait normal que nous puissions l’utiliser pour le développement de nos membres », a martelé la coordonnatrice de l’Association des travailleuses domestiques.

A la question de savoir si elle utilise le numérique, elle a répondu par l’affirmative. Elle y recourt non pas seulement pour organiser des réunions, mais également pour maintenir la cohésion et de continuer à échanger même à distance.

 » Les heures de travail sont parfois compliquées parce que nous connaissons l’heure du début de travail, mais pas l’heure à laquelle nous allons terminer le boulot. Nous profitons des plateformes mobiles pour se donner toujours des idées. Il est difficile d’avoir souvent des rencontres en présentiel, surtout pour les travailleuses domestiques qui n’ont que le dimanche pour se reposer « , a-t-elle fait savoir.

Selon elle, même pendant la période de Covid-19, l’usage du numérique a été capital pour elles, parce que l’association n’a pas cessé de fonctionner, et tout se faisait à distance.

Notons que c’est cette Confédération syndicale du Congo (CSC) qui l’accompagne dans l’encadrement des membres à travers les formations et partage d’expérience.

Pour rappel, l’OIT a, dans le préambule de cette convention 189, considéré notamment que le travail domestique continue d’être sous-évalué et invisible, et qu’il est effectué principalement par des femmes et des jeunes filles, dont beaucoup sont des migrantes ou appartiennent aux communautés défavorisées et sont particulièrement exposées à la discrimination liée aux conditions d’emploi et de travail et aux autres violations des droits humains.