Par MKM

A la faveur de la dernière Assemblée générale du Conseil de sécurité de l’ONU, il y a lieu de comprendre que la cause de la RDC est encore loin de préoccuper les États – Unis. Pour preuve, les déclarations de l’ambassadeur américain auprès de l’Onu, répercutées ces deux jours à large écho.

Sans un mot sur les catastrophes entraînées par l’armée rwandaise sous couvert du M23 à l’Est, Robert Wood laisse entendre qu’  » il est devenu très clair que le niveau de désinformation et de rhétorique haineuse à l’égard du Rwanda, des groupes minoritaires et de la Monusco, met de plus en plus en danger les civils et les soldats de la paix ».

Abstraction faite à tout l’argumentaire développé à tous les niveaux par Kinshasa contre la présence des Fdlr dans les rangs des FARDC, il parle comme un officiel rwandais. Cette allégation en dit long :  » comme nous l’avons dit à maintes reprises, nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu’il professionnalise ses forces de sécurité et mettre immédiatement fin à sa coopération avec les groupes armés ».

Ces deux extraits ne tiennent pas compte des éclaircissements fournis par l’ambassadeur de la RDC auprès de l’Onu. Georges Nzongola n’a reconnu aucune collaboration de Kinshasa avec les groupes armés. Les efforts de professionnalisation des forces de sécurité sont bien en cours. Sans cela, les forces étrangères auraient allègrement marché sur Goma et Bukavu où elles se pavanent depuis l’avènement du Fpr.

La diplomatie de la RDC a encore du chemin à faire avec un pays qui, pourtant, lui reconnaît être en partenariat privilégié.

Washington n’a pas à se référer à une mission du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant séjourné dernièrement en RDC, pour avoir une bonne idée sur la préoccupante situation de l’Est. Grâce aux données bien actualisées, recueillies pour une équipe de forces spéciales US, le gouvernement américain n’a pas besoin d’un quelconque dessin sur les affrontements commandités dans cette partie orientale.

C’est le chaud et le froid au niveau des géants planétaires, une attitude donnant des ailes à Kagame qui défie ainsi tout le monde. Ce triomphalisme risque de s’écourter, au regard de la volonté affichée par plusieurs Congolais contre cette occupation illégale. La complicité interne longtemps bénéficiée s’amenuise de plus en plus.