Justice militaire : le procès Mwangachuchu renvoyé au 28 mars
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L’absence des avocats de la défense serait à la base du report
Par GKM
La Haute Cour militaire (HCM) siégeant au degré en matière répressive, ²en chambre foraine dans la Prison centrale de Makala, dans le dossier du député Édouard Mwangachuchu, a renvoyé l’audience des plaidoiries au 28 mars prochain. Ce renvoi serait la conséquence de l’absence des avocats de l’accusé, hier à l’audience.
En effet, les avocats du prévenu n’ont pas répondu à l’audience publique d’hier mardi à la Haute Cour Militaire, pour des raisons non encore élucidées.
La défense d’Édouard Mwangachuchu devrait présenter ses moyens de défense le mardi 21 mars devant les juges. Mais leur absence retarde l’avancée du procès pour lequel l’opinion nationale attend toute la vérité, après la découverte des caches d’armes dans la concession du député Mwangachuchu à Masisi et à Kinshasa.
L’élu du Nord-Kivu est jugé par la Haute Cour Militaire pour détention d’armes de guerre dans sa résidence et pour d’autres griefs. La perquisition menée par la justice congolaise a révélé que cet élu du Nord-Kivu détenait tout un arsenal d’armes, soit plus de 42 munitions de guerre.
Les armes récupérées dans la concession de l’élu du Nord-Kivu étaient destinées à appuyer le M23, d’après un rapport de l’ANR (Agence Nationale de Renseignement) après des investigations menées sur ce dossier.
Qui est Édouard Mwangachuchu?
Édouard Mwangachuchu, cet homme qui défraie la chronique ces derniers temps, est un membre de la communauté tusti originaire de Masisi. C’est un ancien cadre du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), une ancienne rébellion ayant bénéficié du soutien de Kigali. Il fut aussi président du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), un autre mouvement rebelle proche du Rwanda, après Bosco Ntanganda).
L’homme est aujourd’hui député national élu de Masisi et patron de la Société minière de Bisunzu(SMB).
Il est jugé à la Haute Cour militaire pour haute trahison, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions de guerre qui ont été découvertes dans sa concession minière à Rubaya, plateforme de négoces des minerais de 3T dont le coltan.
C’est après plusieurs dénonciations à l’Assemblée nationale, que le député Édouard Mwangachuchu a été enfin pris la main dans le sac. De quoi donner raison au Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, qui ne cessait de dire : « chers collègues, quittez les groupes armés » !
L’affaire se poursuit. À la justice militaire de bien son travail.