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Contrats chinois : personne en RDC ne s’assume jusque-là

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Contrats chinois : personne en RDC ne s’assume jusque-là

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Par MKM

Les contrats dits sino-congolais signés entre un groupe d’entreprises chinoises (GEC) et le Gouvernement congolais ayant l’imperium en 2008 n’ont pas pu bien aboutir, à croire le rapport de l’IGF (Inspection générale des finances). En échange des minerais d’une valeur de 12 milliards USD, les infrastructures concernées n’ont pas été toutes livrées.

Il était question de la construction de 5 mille logements sociaux, 145 centres de santé dans tous les territoires du pays, deux universités, 2 barrages hydroélectriques (Katende et Kakobola), la réhabilitation des aéroports de Bukavu et Goma, 31 hôpitaux et 3700 km de rail.
Intervenus en 2008, les contrats chinois se trouvent aujourd’hui sans paternité du côté de la RDC. Les influentes autorités en vie se renvoient la balle. Deux personnages qui parlaient au nom du Président de ladite période sont déjà décédés.

Pierre Lumbi et Pr Samba Kaputo ne sont plus de ce monde. Pendant ce temps, Moïse Ekanga, qui gérait ce dossier entant que principal responsable du BCPSC (Bureau de Coordination et de suivi du Programme sino-congolais), laisse plusieurs zones d’ombre, en parlant de ces contrats.
Lors d’une émission de Top Congo FM, le désormais députe national n’a pas satisfait la curiosité de l’interviewer sur les travaux bâclés de la route du tourisme. Pour lui, la personne attitrée de bien répondre sur cet axe routier est l’Agence des grands travaux. Ce, au grand étonnement du journaliste qui n’a pas manqué de lui rappeler qu’il était coordonnateur de la structure, aujourd’hui noyée dans APCSC, Agence de pilotage de coordination de suivi des conventions de collaboration.

Un autre illustre personnage de l’époque, Augustin Matata Ponyo dit Mapon a dit n’avoir jamais signé des contrats chinois. Pour, ils ont été signés en 2008, quand il était DG du BCECO. Il a aussi ajouté que l’exécution de ce contrats se faisait exclusivement par le BCPSC qui, ajoute-t-il, dépendaient de la Présidence et non du Gouvernement.

Adolphe Muzito, devenu Premier Ministre en provenance du Ministère du Budget en remplacement d’Antoine Gizenga, souligne avoir trouvé les contrats sino-congolais. Le Président de Nouvel Élan doit en savoir quelque chose pour avoir cédé sa place à Augustin Matata Ponyo en 2012. Moïse Katumbi Chapwe, ancien Gouverneur du Katanga ayant bénéficié de ces nébuleux contrats suite à la présence massive des Chinois dans les Minings, se trouve curieusement non impliqué, à en croire ses déclarations sur le net et aussi reprises par certains médias.

A entendre les déclarations de personnages clés de l’époque, personne ne veut assumer ses responsabilités dans ces contrats ayant généré 10 milliards USD à la partie privée chinoise et moins d’1 milliard, soit 830 millions USD. En plus de l’agitation constatée au sein des anciens sociétaires du FCC, le rapport de l’IGF a augmenté la pression du côté de GEC qui compte verser 500 millions USD au Gouvernement pour les infrastructures. APCSC qui s’y emploie tenait auparavant à 200 millions USD supplémentaires.