La RDC dispose d’un plan national de surveillance de la variole du singe
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Par N.T.
Des experts des ministères de la Santé publique, de la Pêche et Elevage et de l’Environnement et Développement durable, réunis en atelier au laboratoire vétérinaire de Kinshasa du 9 au 10 février 2023, ont validé le plan national intégré de surveillance de la variole de singe ou Monkeypox en RDC.
» La variole du singe ou le Monkeypox qui est catégorisée comme une urgence de santé publique par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) constitue une préoccupation prioritaire de santé publique compte tenu de son caractère génétique susceptible d’atteindre la santé de l’homme, de l’animal aussi bien domestique que sauvage « , a déclaré la secrétaire générale à la Pêche et Elevage, Mme Pascaline Mbangu Kikumbi, à l’ouverture de cet atelier.
» Le virus de Monkeypox s’avère une poudrière qui peut faire exploser des maladies émergentes à tout moment. L’accroissement des cas déclarés de cette zoonose dans diverses parties de la RDC nous pousse à prendre des mesures idoines afin de lutter durablement et efficacement contre sa propagation et son extension « , a-t-elle souligné. Dans cette optique, elle a estimé que la surveillance est l’un des mécanismes appropriés de lutte contre les maladies animales.
Par ailleurs, Mme Mbangu a salué l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a permis la matérialisation d’un Plan national intégré de surveillance du Monkeypox en RDC. La RDC reste un pays à haut risque d’émergence et de réémergence des maladies animales et zoonotiques.
Les forêts congolaises constituent à la fois le biotope de la faune sauvage ainsi que la source potentielle de nourriture et de produits pharmaceutiques pour les populations autochtones. Cependant, la destruction de cet écosystème augmente le contact entre la faune sauvage, la faune domestique et les humains, contribuant ainsi à l’augmentation du risque de transmission de certaines maladies.
Quant à la variole du singe, il y a lieu de préciser que c’est une maladie virale endémique dans les régions forestières centrales et de l’ouest. Le premier cas humain a été découvert en 1970 à Basankusu dans la province de l’Equateur. Ce sont les animaux sauvages notamment les rats, les écureuils et les primates qui constitueraient le réservoir du virus dont la transmission se fait par contact direct avec les potentiels réservoirs lors de la chasse, de la cuisson ou par contact avec le flux corporel des animaux sauvages.
80% des cas humains de Monkeypox ont été comptés en RDC. Depuis le début de 2022, 6.032 cas suspects de Monkeypox dont 233 décès ont été notifiés dans 23 des 26 provinces du pays et la majorité des cas dans les zones rurales où les populations sont pauvres et dépendent de la forêt pour leur survie.
Au vue de cette situation et dans le souci de renforcer la détection précoce de cette maladie, la FAO, à travers un projet qui est financé par l’USAID, a apporté son appui au secteur de la santé animale pour le développement du Plan de surveillance intégré de Monkeypox dont la validation est intervenue au cours de cet atelier.